L'exploration en imagerie de l'appareil génital de l'enfant et de l'adolescente repose essentiellement sur l'échographie pelvienne parfois couplée à une étude Doppler. Cette technique est facile d'accès, performante, non invasive et non irradiante. Les autres techniques d'imagerie ont des indications limitées. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est notamment utile dans le bilan des masses annexielles et des malformations génitales. Les anomalies de la puberté et les kystes ovariens, principalement fonctionnels, plus ou moins compliqués (hémorragie, torsion), sont les principales pathologies explorées. La torsion d'annexe est la seule vraie urgence chirurgicale. L'endométriose, souvent sous-estimée chez l'adolescente, peut être responsable de douleurs pelviennes chroniques rebelles. Les pathologies malformatives (utérovaginales, cloacales, du sinus urogénital, ambiguïtés sexuelles) peuvent être diagnostiquées en période périnatale ou à la puberté. L'imagerie joue un rôle essentiel dans leur bilan en orientant leur prise en charge et en guidant un éventuel geste chirurgical. Les principales tumeurs ovariennes de l'enfant sont les tumeurs germinales. Le tératome mature (ou kyste dermoïde) est, de loin, la tumeur bénigne la plus fréquente. Les tumeurs malignes sont rares, peuvent survenir à tout âge et nécessitent un bilan d'extension complet.