Anesthésie du patient infecté par le VIH - 30/06/11
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Résumé |
La France est un des principaux pays touchés par l’épidémie de VIH en Europe avec plus de 120 000 cas parmi lesquels 34 600 patients ayant développé un sida. Les polythérapies antirétrovirales (combined antiretroviral therapy [cART]) ont réduit de moitié la mortalité. Les interruptions de traitement itératives altèrent le contrôle virologique et accroissent la morbimortalité. En cas de nécessité dans le contexte de l’anesthésie-réanimation, l’interruption thérapeutique devra être la plus courte possible et devra porter sur l’ensemble du traitement. La prise en charge périopératoire des patients infectés par le VIH doit prendre en compte les spécificités du terrain : en préopératoire, la présentation clinique des complications liées au VIH peut associer de façon variable de nombreuses complications : 1 : atteinte respiratoire ; 2 : altération des fonctions neuronales (liées à des facteurs virologiques, à la réponse de l’hôte et à des cofacteurs environnementaux tels que l’alcool, la toxicomanie, la co-infection par le VHC) pouvant entraîner une dysfonction cognitive et atteinte neuropathique périphérique fréquente ; 3 : lipodystrophies, dyslipidémies et dysrégulation glycémique, principales manifestations métaboliques liées aux cART, responsables d’athérosclérose et d’atteinte coronaire ; 4 : atteinte nutritionnelle majeure en rapport avec une évolution chronique de la maladie ou la survenue d’une complication aiguë. La prise en charge per anesthésique des patients infectés par le VIH présente peu de spécificités, l’anesthésie locorégionale ne présente pas de contre-indication. Les médicaments de l’anesthésie ne présentent pas de contre-indication majeure en association aux cART. La principale précaution concerne les inhibiteurs de protéase qui peuvent interférer avec le métabolisme des opioïdes, des AINS et des benzodiazépines (risque de surdosage). Les règles de la transfusion sanguine ne sont pas modifiées. La période postopératoire doit prendre en compte le risque thromboembolique plus élevé que dans la population générale, la surveillance des complications cardiovasculaires, l’état nutritionnel pour une réalimentation précoce et la reprise des cART. De plus, la prise en charge du contexte psychologique de la pathologie sous-jacente et l’étroite collaboration avec le médecin référent du patient sont indispensables.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Abstract |
France is one of main countries affected by the HIV-outbreak in Europe with more than 120,000 cases, among which 34,600 patients having developed an AIDS. The antiretroviral combination therapies (combined antiretroviral therapy [cART]) reduced by half the mortality. A low compliance to cART alters the virologic control and increases the morbimortality. If required, the therapeutic break should be the shortest possible, including the whole treatment (to limit the risk of viral resistance). The perioperative care should take into account the underlying conditions. During the preoperative period, the clinical picture could combine various complications: 1: respiratory impairment; 2: impairment of neuronal functions (related to viral factors, host response and environmental factors such as alcohol, drug addiction, HCV co-infection) inducing a cognitive dysfunction or a peripheral neuropathy; 3: lipodystrophy, dyslipidemia and insulin resistance are the main metabolic cART-related side effects, responsible for atherosclerosis and coronaropathy; 4: major nutritional impairment. Anesthesia for HIV patients is almost the same than usual, without HIV-related contraindication to regional anesthesia. Anesthetic drugs can be associated to cART. The main restriction belongs to the protease inhibitors, which could affect the metabolic pathways of opioids, NSAIDs and benzodiazepines (over dosage risks). During the postoperative period, the follow-up should include the thromboembolism prevention (increased risk compared to main people), the cardiovascular side effects, the nutritional status and the continuation of the treatment. Moreover, the psychological status related and a close collaboration with the corresponding physician is critical.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Infection par le VIH, Interaction médicamenteuse, Antirétroviraux, Accident d’exposition au sang, Syndrome métabolique, Lipodystrophie liée au VIH
Keywords : HIV infection, Drug interaction, Combined antiretroviral therapy, Bloodborne pathogens exposure, Metabolic syndrome, HIV-related lipodystrophy
Mappa
Vol 30 - N° 6
P. 501-511 - Giugno 2011 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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