La fracture du col fémoral engage le pronostic fonctionnel du patient jeune et le pronostic vital du patient âgé. Le but du travail était de présenter les méthodes d’évaluation de la vascularisation céphalique après fracture du col afin de répondre aux questions suivantes : quel est le risque d’ostéonécrose ? Quel est le traitement adapté compte tenu de ce risque pour éviter une chirurgie itérative ? La vascularisation céphalique est sous la dépendance des vaisseaux rétinaculaires, notamment l’artère épiphysaire latérale qui irrigue 70 à 80 % de la tête fémorale. La fracture est source de lésions vasculaires qui constituent la principale cause de la nécrose. D’autres facteurs s’ajoutent : effet tamponnade lié à l’hématome, diminution de l’espace articulaire et augmentation des pressions par la position en extension – rotation interne–abduction lors de la chirurgie. Ce n’est pas la mort cellulaire qui est responsable des déformations céphaliques mais le processus de réparation partant de l’os vivant. Dans la nécrose post-traumatique, la prolifération envahit rapidement la tête et l’ostéogénèse y est importante. C’est à la limite entre cet os nouveau et l’os mort que se produit une fracture pathologique. De nombreuses techniques ont été décrites pour évaluer l’hémodynamique résiduelle et estimer le risque nécrotique. Certaines sont invasives : angiographie supra-sélective, mesure de la pression intra-osseuse en oxygène, mesure hémodynamique par doppler-laser. D’autres relèvent de l’imagerie : scintigraphie, IRM classique ou dynamique. L’avenir semble être l’IRM dynamique qui permettrait une évaluation non invasive de la vascularisation céphalique à la base d’une nouvelle classification des fractures cervicales.