L'anesthésie dentaire est souvent vécue par l'enfant et le praticien comme une épreuve et, paradoxalement, comme source de douleur et de stress. L'objectif, pour le praticien, est d'être efficace en évitant de provoquer une douleur aux moments clés que sont la pénétration à travers la muqueuse et l'injection en elle-même. Une bonne anesthésie commence bien avant l'acte lui-même par une préparation psychologique du patient, voire médicamenteuse pour sédation consciente. L'anesthésie de surface (topique) est toujours intéressante chez l'enfant et l'utilisation d'une anesthésie initiale en subsurface est très utile en muqueuse attachée. Les méthodes anesthésiques chez l'enfant peuvent être divisées en anesthésies par infiltration et anesthésies intraosseuses. Parmi les premières, si les anesthésies para-apicales et tronculaires sont les plus utilisées, de nouvelles possibilités sont offertes au maxillaire par l'anesthésie alvéolaire antérieure médiane maxillaire et l'anesthésie au trou nasopalatin. Les anesthésies intradiploïques (transcorticale et ostéocentrale) sont les plus intéressantes des anesthésies intraosseuses, car l'injection est effectuée directement dans l'os spongieux autour de la dent. Elles sont favorisées par la faible épaisseur et densité de la corticale osseuse et du septum interdentaire. Leur réalisation peut s'effectuer chez les plus jeunes sans rotation d'un instrument de perforation ou de l'aiguille. Elles n'insensibilisent pas les tissus mous et évitent par conséquent le risque de morsure postanesthésique. L'apparition de systèmes avec assistance électronique à l'injection et à la rotation de l'aiguille, l'amélioration de la qualité des aiguilles permettent un plus grand confort pour l'enfant et le praticien.