La main non fonctionnelle des patients cérébrolésés, depuis l’article de Braun, n’a pas inspiré beaucoup de publications. Le traitement chirurgical a pour objectif d’ouvrir la main pour des raisons hygiéniques et esthétiques. La technique consiste à allonger l’appareil fléchisseur extrinsèque.

Le but de ce travail était d’évaluer le transfert des fléchisseurs extrinsèques superficiels sur les profonds selon Braun.

Notre série comportait 15 patients, d’âge moyen 55ans, opérés d’une intervention de Braun pour une main non fonctionnelle centrale, soit 19 mains. Des gestes complémentaires ont été réalisés en fonction de l’état local (neurotomie de la branche profonde du nerf ulnaire, arthrodèse radiocarpienne, ténotomie des fléchisseurs du poignet et du long fléchisseur du pouce, ténodèse des radiaux). Les résultats ont été évalués par l’analyse de l’ouverture des doigts et par une grille spécifique (Mini Hand Score [MHS]) cotée de 6 (aucune gêne) à 20 (gêne majeure).

Le recul moyen était de six mois. Nous avons observé des résultats imparfaits : ouverture insuffisance du pouce, spasticité des intrinsèques et hyperextension du poignet. Le MHS préopératoire était en moyenne de 13,87/20 et de 9,67/20 en postopératoire, avec une différence très significative.

Notre système d’évaluation de la main non fonctionnelle (MHS), facile à utiliser, s’est avéré très efficace à démontrer l’amélioration du résultat postopératoire. L’originalité de notre série était de montrer que l’intervention princeps décrite par Braun n’était en fait réalisée isolément qu’exceptionnellement et qu’un geste technique complémentaire devait être envisagé quasi systématiquement. Tous les patients de notre série ont été suivis lors de consultations collégiales multidisciplinaires où l’entourage du patient était convié à donner son point de vue.

Étude rétrospective IV.