La stimulation cognitive est une intervention thérapeutique non médicamenteuse qui peut être mise à disposition des personnes en bonne santé comme de celles qui souffrent de troubles cognitifs. Elle définit un ensemble de méthodes psychopédagogiques sous forme d’applications pratiques, regroupées en séances et correspondant aux situations pragmatiques de la vie quotidienne. La stimulation cognitive désigne la sollicitation méthodique des fonctions cognitives, psychologiques et sociales. Récemment, la mise à disposition des nouvelles technologies de l’information et de la communication a permis le développement de programmes de stimulation cognitive informatisée qui paraissent être un moyen particulièrement prometteur de dispensation et de diffusion de cette thérapie non médicamenteuse. Dans cet article, nous décrivons les principes de la stimulation cognitive, les méthodes de dispensation et les avantages de la stimulation cognitive informatisée, ainsi que les conditions nécessaires à sa mise en œuvre. Enfin, nous insistons sur la nécessité de l’adaptation des interfaces homme–machine aux besoins et au handicap des personnes, en particulier lorsque celles-ci souffrent de troubles cognitifs.

Cognitive stimulation is a therapeutic non-pharmacological intervention, which may be provided to both healthy and cognitively impaired people. It encompasses a set of psychoeducational methods including practical applications, gathered in sessions and corresponding to ecological situations in daily life. Cognitive stimulation represents training in cognitive, psychological and social functions. The recent progress in assistant technology has lead to the development of computerized cognitive stimulation programmes that represent a promising means for delivery and dissemination of this non-pharmacological intervention. In the present paper, we describe the principles of cognitive stimulation, the methods of delivery and the advantages of computerized cognitive stimulation, and the necessary conditions for its implementation. We insist on the need to tailor human–machine interfaces to the needs and disabilities of elderly people, in particular those who suffer from cognitive disorders.