P.119 Etude de cytotoxicité in vitro des différents anticancéreux candidats à la chimioembolisation des carcinomes hépatocellulaires - 28/12/09
Riassunto |
Introduction |
On ne sait pas à l’heure actuelle quel est l’anticancéreux de choix à utiliser pour la chimioembolisation des carcinomes hépatocellulaires[1, 2]. Le but de notre étude était d’évaluer sur trois lignées cellulaires cancéreuses humaines, la cytotoxicité in vitro de différents anticancéreux en présence ou non d’amiodarone, un inhibiteur de la résistance multidrogue.
Matériels et Méthodes |
Les molécules testées étaient le cisplatine, la daunorubicine, la doxorubicine, l’épirubicine, l’idarubicine, la mitomycine C et la mitoxantrone. Les trois lignées cellulaires humaines étaient HepG2 (hépatocarcinome), HCT8 et HT29 (cancer colique). Après culture et une fois confluentes, les cellules ont été lavées, remises en suspension dans 100 μL de milieu de culture et exposées aux anticancéreux à différentes concentrations avec ou sans amiodarone. Les cellules ont ensuite été placées dans une étuve à CO2 à 37 °C, rincées 2 fois, puis incubées de nouveau 4 jours supplémentaires à 37 °C dans 200 μL de milieu nutritif complet. La cytototoxicité a été mesurée par une technique colorimétrique classique. Le résultat était exprimé en pourcentage de cellules survivantes par rapport aux cellules non exposées aux anticancéreux, chaque point représentant la moyenne et l’écart type de 3 puits.
Résultats |
L’idarubicine et la pirarubicine étaient les molécules les plus cytotoxiques sur les trois lignées cellulaires testées. Leurs efficacités s’observaient dès les plus faibles concentrations (30-50 μg/mL) alors que l’activité de la doxorubicine était dépendante de sa concentration. Spécifiquement sur la lignée de cellules d’hépatocarcinome (HepG2), les trois molécules les moins efficaces étaient la doxorubicine, la mitomycine C et le cisplatine. Pour ces 3 molécules, la concentration nécessaire pour obtenir une cytotoxicité de 50 % des cellules HepG2 était d’environ 500 μg/mL alors qu’à une concentration de 62 μg/mL, l’idarubicine et la pirarubicine détruisaient plus de 95 % des cellules de cette même lignée. La daunorubicine, l’épirubicine, la mitoxantrone avaient une efficacité comparable sur les trois lignées cellulaires, supérieure à celle de la doxorubicine, légèrement inférieure à celle de l’idarubicine et de la pirarubicine. L’addition d’amiodarone à la doxorubicine augmentait l’activité cytotoxique de cette dernière alors que l’amiodarone potentialisait très peu l’efficacité de l’idarubicine.
Conclusion |
Notre étude confirme que la doxorubicine, le cisplatine et la mitomycine C, classiquement utilisées ne semblent pas être les molécules de choix pour la chimioembolisation. Elles pourraient à l’avenir être remplacées par d’autres molécules plus actives comme l’idarubicine, qui en outre est capable de surmonter la résistance multidrogue liée à la glycoprotéine P, phénomène intrinsèquement exprimé par les cellules d’hépatocarcinome.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Vol 33 - N° 3S1
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