P.63 Evaluation de la prise en charge endoscopique des hémorragies digestives hautes d’origine ulcéreuse - 28/12/09
ANGH
Riassunto |
Introduction |
Les progrès récents concernant l’hémostase endoscopique des ulcères gastro-duodénaux hémorragiques ont conduit à l’élaboration de recommandations de pratique clinique. Le but de notre travail était d’évaluer la prise en charge endoscopique des hémorragies digestives hautes d’origine ulcéreuse et son impact sur le pronostic.
Patients et Méthodes |
Une étude prospective multicentrique incluant exhaustivement les patients admis pour une hémorragie digestive haute a été menée en 2005-2006 par l’Association Nationale des hépato-Gastroentérologues des Hôpitaux généraux de France. Les données concernant les patients ayant une hémorragie ulcéreuse ont été extraites et les comptes-rendus des patients ayant eu une hémostase endoscopique ont été récupérés afin de compléter la base de données. Une analyse univariée et multivariée (régression logistique) des facteurs prédictifs de récidive hémorragique et de décès a été effectuée.
Résultats |
Mille cent quarante patients avaient été admis pour une hémorragie digestive haute d’origine ulcéreuse. Deux cent soixante-huit patients (23,5 %) ont eu un traitement endoscopique à visée hémostatique. Deux cent quatorze patients (79,9 %) ont eu un traitement endoscopique faisant appel à une seule méthode d’hémostase : injection de sérum adrénaliné (n=190 ; 70,9 %), mise en place de clips (n=15 ; 5,6 %), ligature (n=4 ; 1,5 %), coagulation au plasma argon (n=3 ; 1,1 %), électrocoagulation bipolaire (n=2 ; 0,8 %). Cinquante-deux patients (19,4 %) ont eu une association de 2 méthodes d’hémostase : injection de sérum adrénaliné et clips (n=41 ; 15,3 %), injection et électrocoagulation bipolaire (n=7 ; 2,6 %), injection et coagulation au plasma argon (n=4 ; 1,5 %). Deux patients (0,8 %) ont eu un traitement endoscopique associant 3 méthodes : injection de sérum adrénaliné, clips et coagulation au plasma argon. La quantité moyenne d’adrénaline injectée était 8,7±5 mL (min=1 ; max=30). Lorsqu’il existait un caillot adhérent (n=188), celui-ci a été le plus souvent laissé en place (n=171 ; 91 %). Trois cent quarante-neuf patients avaient une indication validée de traitement endoscopique : hémorragie active (Forrest Ia et Ib) et aspect endoscopique de vaisseau visible non hémorragique (Forrest IIa). Parmi eux, 209 (59,9 %) ont eu une hémostase endoscopique. Il s’agissait le plus souvent d’une monothérapie (n=158 ; 75,6 %), plus rarement d’une bithérapie endoscopique (n=50 ; 23,9 %). En analyse multivariée, le risque de récidive hémorragique était diminué lorsque l’endoscopiste disposait d’une aide spécialisée (OR=0,632 ; p=0,033 ; IC=0,414-0,964) et il existait une tendance à une diminution de la mortalité lorsqu’un geste d’hémostase endoscopique était réalisé (OR=0,506 ; p=0,096 ; IC=0,227-1,127).
Conclusion |
Il faut intensifier les efforts destinés à favoriser la diffusion et l’application des recommandations de pratique clinique. La présence d’une aide spécialisée et la réalisation d’un geste d’hémostase lors de l’endoscopie initiale sont associés à une diminution respectivement du risque de récidive et de décès.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Vol 33 - N° 3S1
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