P.228 Résultats à long terme d’une prise en charge à visée curative de patients atteints de métastases hépatiques et pulmonaires de cancers colorectaux - 28/12/09
Riassunto |
Objectif |
La prise en charge des patients atteints de metastases hépatiques et pulmonaires (MHP) synchrones, dans un contexte de cancer colorectal (CCR) présent ou antérieurement traité reste à définir. L’analyse d’une banque de données prospective et unicentrique de patients traités pour ces deux sites doit permettre d’apporter des éléments de réponse.
Patients et Méthodes |
Analyse rétrospective d’une banque de données prospective, exhaustive des patients opérés pour une première métastase de novembre 1990 à décembre 2005. Parmi les 320 et 93 patients respectivement pris en charge pour métastases hépatiques (MH) ou pulmonaires (MP) d’un CCR, 68 patients ont été traités pour les deux localisations. La première localisation métastatique était, soit unique (n = 45), soit multiples (n = 23). Les patients étaient répartis en 4 groupes. Les groupes 1 (MHP synchrone, n = 14) et 2 (MH puis MP, n = 25) présentaient une pathologie métastatique diagnostiquée à distance du primitif (métachrone, n = 39). Les groupes 3 (MH puis MP, n = 20) et 4 (MHP synchrone, n = 9) présentaient une pathologie métastatique synchrone du primitif (n = 29). La date de référence dans l’analyse statistique était la date d’apparition de la première métastase, ceci pour réduire les biais liés à la durée des traitements néo adjuvants, à la prise en charge du primitif et pouvoir ainsi se comparer aux résultats des chimiothérapies exclusives. Les facteurs pronostiques de survie globale ont été étudiés en analyse uni et multivariée.
Résultats |
La chirurgie des métastases imposait 96 chirurgies hépatiques dont 24 itératives, 95 chirurgies pulmonaires dont 15 itératives, et 20 chirurgies pour autres sites. La mortalité était nulle pour les gestes hépatiques et de 1 % pour les gestes pulmonaires. Après un suivi médian de 75 mois, La médiane de survie globale (SG) était de 76 mois. La SG était de 62,2 % et 27,2 % à 5 et 10 ans. La SG à 5 ans était de 62,3 %, 62,5 %, 79,4 % et 15 % respectivement pour les groupes 1, 2, 3 et 4 (p = 0,0029). La présence d’une ou plusieurs localisations métastatiques au moment de la prise en charge initiale influençait la survie globale (SG à 5 ans, 70 % vs 44,9 %, p = 0,002). En analyse uni variée, la presence d’une récidive locale, le caractère bi lobaire des MH et un intervalle libre de moins de 12 mois par rapport au primitif était des éléments défavorables sur la SG. La qualité de la réponse à la chimiothérapie d’induction a été étudiée pour la première prise en charge hépatique et pulmonaire. Une réponse partielle était un élément pronostique favorable dans les deux cas (68,6 % vs 42,9 % p = 0,0023 et 67,9 % vs 50 %, p = 0,0016). En analyse multivariée, seule la réponse aux différentes chimiothérapies d’induction restait un facteur pronostique significatif (p = 0,027).
Conclusion |
Une prise en charge multidisciplinaire et à visée curative peut permettre des survies prolongées pour des patients atteints de MHP de CCR. La sélection des patients doit intégrer la réponse à la chimiothérapie d’induction, le nombre de localisation métastatique, le contrôle local et le caractère complet des résections de métastases.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Vol 33 - N° 3S1
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