CO.30 L’hypersensibilité alimentaire influence la sévérité des symptômes et la micro-inflammation colique au cours du syndrome de l’intestin irritable - 28/12/09
Riassunto |
Introduction |
L’hypersensibilité aux aliments est un cofacteur impliqué dans la physiopathologie du syndrome de l’intestin irritable (SII). Pourtant, l’impact de l’hypersensibilité alimentaire sur la microinflammation colique et la sévérité des symptômes du SII n’est pas connu. Le but de l’étude était de déterminer le rôle physiopathologique de l’hypersensibilité alimentaire sur la cellularité muqueuse colique et la sévérité du SII.
Patients et Méthodes |
47 malades atteints de SII selon les critères de Rome III (33 F, 14 H, âge moyen 47±13) ont été inclus prospectivement. L’hypersensibilité alimentaire était suspectée selon les critères de Bischoff et al. [1] (intolérance alimentaire déclarée, terrain atopique, hyperéosinophilie, augmentation des IgE totales, recherche d’IgE spécifiques par des tests cutanés/sériques pour allergènes alimentaires). Tous les malades bénéficiaient d’une coloscopie avec des biopsies caecales et complétaient des questionnaires pour évaluer la sévérité du SII (score de Francis) et du stress psychosocial (Fatigue Impact Scale, Beck, HADS). Les comptages cellulaires étaient effectués en aveugle par deux anatomopathologistes selon une méthodologie validée après avoir compté au moins 500 cellules par hpf [2]. Les mastocytes étaient repérés par immunohistochimie (anticorps anti-tryptase) et les éosinophiles sur des colorations HES au grossissement 400.
Résultats |
L’hypersensibilité alimentaire était suspectée chez 21 malades (44,6 %) sans prédominance d’un sous-type de SII particulier. Les symptômes de SII étaient significativement plus sévères chez les malades ayant un terrain d’hypersensibilité alimentaire (275±124 vs 213±85, p=0,04). Les scores de fatigue, de dépression et d’anxiété étaient identiques dans les deux groupes. Le nombre de mastocytes muqueux n’était pas influencé par un terrain d’hypersensibilité alimentaire. En revanche, les malades ayant un terrain d’hypersensibilité alimentaire présentaient significativement plus d’éosinophiles (16±8 vs 11±4 % p=0,01) et moins de lymphocytes intraépithéliaux (7±2 vs 10±6 par hpf, p=0,04). Les comptages cellulaires n’étaient pas différents en fonction des sous-types de SII.
Conclusion |
Ces données suggèrent qu’un terrain d’hypersensibilité alimentaire est associé à des symptômes de SII plus sévères et pourrait stimuler l’immunité muqueuse par des mécanismes qui dépendent préférentiellement des fonctions des éosinophiles.
Remerciements, financements, autres |
Programme hospitalier de recherche clinique & Fondation avenir, CHU de Nice.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A15 - Marzo 2009 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.