P.196 L’expression nucléaire de PTEN prédit la survie des patients traités par cétuximab dans le cancer colorectal métastatique (CCRM) - 28/12/09
Riassunto |
Introduction |
Le cétuximab est un anticorps monoclonal anti-EGFR qui a prouvé son efficacité dans les CCRM en association à une chimiothérapie à base d’irinotecan ou en monothérapie [1]. De nombreuses études ont montré que la mutation KRAS est associée à un échec du traitement par cétuximab mais une faible proportion de patients KRAS sauvage sont répondeurs (10 à 49 %) [2]. PTEN est une protéine inhibitrice des voies de signalisation du récepteur à l’EGF. Le but de ce travail rétrospectif multicentrique est d’évaluer la valeur prédictive de l’expression de PTEN en immuno-histochimie sur la réponse au cétuximab sur une série de patients atteints d’un CCRM.
Patients et Méthodes |
Les patients inclus rétrospectivement dans deux centres universitaires avaient un adénocarcinome colorectal métastatique traité par cétuximab. Le marquage de PTEN était étudié en immuno-histochimie, au niveau nucléaire et cytoplasmique sur des prélèvements de tumeurs primitives ou de métastases inclus en paraffine.
Résultats |
De décembre 2001 à décembre 2007, 58 patients ont été inclus. Parmi eux 86,2 % étaient en échappement thérapeutique à l’irinotecan et à l’oxaliplatine, et 22,4 % avaient été prétraités par un anti-VEGF. La mutation KRAS a été trouvée chez 16 patients (27,6 %). Au total, sur les 43 tumeurs primitives et 28 métastases analysées, les patients ayant une forte expression de PTEN nucléaire dans la tumeur primitive avaient une meilleure survie sans progression (SSP : 3,1 mois versus 2,6 mois, p=0,005) et une meilleure survie globale (SG : 10 mois versus 7,3 mois, p=0,02). Il n’a pas été démontré de différence significative sur la SSP, ni la SG en fonction du taux d’expression de PTEN dans le cytoplasme de la tumeur primitive ou de la métastase. Par ailleurs, la SG était significativement abaissée chez les patients ayant été traités antérieurement par un anti-VEGF de 9,1 à 4,9 mois (p=0,037). En analyse multivariée (modèle de Cox), après ajustement selon le stautut KRAS, les facteurs pronostiques favorables pour la survie étaient une forte expression nucléaire de PTEN (RR=0,27 [0,1 - 0,72]) et la présence d’une toxicité cutanée (RR=0,3 [0,1 - 0,93]), et les facteurs pronostiques défavorables étaient un mauvais état général (RR=2,41 [1,35 - 4,29]) et un traitement antérieur par un anti-VEGF (RR=2,9 [1,1 - 7,6]).
Conclusion |
La perte d’expression de PTEN nucléaire dans la tumeur primitive en immuno-histochimie était significativement associée à une diminution de la survie sans progression et de la survie globale chez les patients traités par cétuximab pour un cancer colorectal métastatique. Un traitement antérieur par un anti-VEGF était significativement associé à une diminution de la SG.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Vol 33 - N° 3S1
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