La prise en charge de la douleur aiguë postopératoire est un sujet d’intérêt général pour la population. Elle est souvent considérée comme encore insuffisamment prise en charge.

Enquête d’opinion réalisée par la remise d’un questionnaire pendant le Congrès national libanais d’anesthésie-réanimation qui s’est déroulé en mai 2006.

Sur 230 questionnaires distribués aux participants venus de tout le Liban, 106 ont été recueillis. La prise en charge de la douleur aiguë postopératoire est différente dans les hôpitaux universitaires et dans les hôpitaux non universitaires. L’information préopératoire et l’évaluation de la douleur postopératoire ne sont réalisées que par 26 % des répondants. Une analgésie multimodale est commencée au bloc opératoire ou en salle de réveil pour 92 % des patients. Seulement 71 % des médecins anesthésistes disposent de pompes pour analgésie autocontrôlée par le patient. Des protocoles écrits d’analgésie postopératoire sont disponibles dans seulement 58 % des centres. Parmi les médecins, seulement 36 % ont une formation initiale et/ou continue sur la prise ne charge de la douleur postopératoire. L’obstacle majeur à l’amélioration de la prise en charge de la douleur reste le coût de ces traitements, qui est supporté par les patients.

Même s’il existe une bonne prise de conscience de l’importance de la prise en charge de la douleur aiguë postopératoire, des efforts importants restent à faire dans ce domaine.

Postoperative pain relief in Lebanon is a public health problem because its coverage is insufficient.

A survey was performed with a questionnaire distributed to anaesthesiologists during the Lebanese national meeting of anaesthesia in May 2006.

A total of 106 out of the 230 distributed questionnaires were collected. The coverage of the postoperative pain is different in the university hospitals and others. A preoperative information and postoperative evaluation of pain are only performed by 26% of anesthesiologists. A multimodal analgesia is begun in the operative room or in postanaesthesist care unit for 92% of the patients. Only 71% of the anaesthesiologists have pumps for patient-controlled analgesia. Written protocols for postoperative analgesia are available in only 58% of the centres. Among anaesthesiologists, only 36% have an initial and/or continuous formation to treat the postoperative pain. The major obstacle for improvement of postoperative pain is the cost of such treatments, which must be supported by the patients.

Even if there is a good awareness of the importance to relieve the postoperative pain, important efforts must be done in this domain in Lebanon.