CO.136 - Etudes statistiques complémentaires de l’essai stratégique FFCD 2000-05 : une monochimiothérapie d’emblée ne fait pas courir de risque au patients ayant un cancer colorectal métastasé - 02/04/09
J Pénichou [1],
M Ducreux [1],
O Bouché [2],
PL Etienne [3],
P Texereau [4],
D Auby [5],
L Bedenne [6],
P Rougier [7],
JP Pignon [1],
D Gargot [8],
M Gasmi [9],
S Michiels [1]
Mostrare le affiliazioniIntroduction : L’essai FFCD 2000-05 a évalué deux stratégies de chimiothérapie dans le traitement du cancer colorectal métastasé. Ces deux stratégies se sont révélées similaires en termes de survie sans progression après deux lignes, critère de jugement principal, et de survie globale. Le but de cette étude est de confirmer l’absence de différence entre les deux bras par des analyses statistiques complémentaires.
Matériels et Méthodes : Les 410 patients (253 hommes, 157 femmes) inclus dans l’essai FFCD 2000-05 ont pu être analysés, soit 205 malades traités par la séquence LV5FU2, FOLFOX, FOLFIRI et 205 par la séquence FOLFOX d’emblée, FOLFIRI puis capécitabine ou autres. Les modèles de Cox à variables dépendantes du temps ont testé l’effet pronostique des progressions de première ligne, l’effet pronostique des toxicités, l’effet de l’introduction de l’irinotecan. Le modèle de fragilité a servi à modéliser la survenue répétée de progression en prenant en compte la « fragilité » des individus et à modéliser la survenue répétée de toxicités. Les modèle de Cox était ajusté sur le score de Köhne qui évalue à partir de plusieurs variables (état général, nombre de sites, le nombre de leucocytes, la valeur des phosphatases alcalines) la sévérité de la maladie et l’utilisation de chimiothérapie adjuvante ou non.
Résultats : La survie sans progression après la première ligne ligne était significativement supérieure dans le bras FOLFOX d’emblée (rapport des risques instantanés = 0,71, p = 0,001). L’effet pronostique de la progression était significatif, mais n’apparaissait pas significativement différent entre les deux bras. L’estimation indique néanmoins une tendance à un effet plus important des progressions sous FOLFOX qui multipliait le risque de décès par 8 alors qu’il n’était multiplié que par 5 lors de la survenue d’une progression sous LV5FU2. Le modèle de Cox pour l’effet pronostique des progressions avec prise en compte du délai de survenue de la progression a montré qu’une progression en première ligne a d’autant moins d’effet pronostique qu’elle intervient tard. La survenue d’une toxicité sévère était un facteur de mauvais pronostic avec un doublement du risque instantané de décès et un tendance à un effet plus marqué dans le bras LV5FU2. Cet effet s’atténuait avec le temps. Le modèle de Cox à variable dépendant du temps montrait que l’introduction de l’irinotecan divisait par 5 le risque instantané de décès dans le bras séquentiel et par 3 dans le bras FOLFOX (différence significative). Les résultats des modèles de fragilité ont été : risque de progression plus faible d’1/3 pour les patients ayant eu une chimiothérapie adjuvante, doublé pour les patients ayant un mauvais score de Köhne, pas de différence pour la toxicité entre les deux bras de traitement.
Conclusion : Ces études statistiques complémentaires, viennent renforcer l’hypothèse d’une équivalence entre les deux stratégies. Une méta-analyse des trois essais publiés évaluant des stratégies séquentielles versus une stratégie combinée pourrait permettre de confirmer ces résultats.
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Vol 33 - N° HS1
P. 269 - Marzo 2009 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.