CO.128 - Pause thérapeutique : à qui la proposer après un traitement de première ligne pour cancer colorectal métastatique ? - 02/04/09
G Lledo [1],
P Artru [1],
N Perez [2],
B Chibaudel [2],
F Maindrault-Goebel [2],
C Tournigand [2],
C Louvet [2],
A de Gramont [2],
GERCOR
Mostrare le affiliazioniIntroduction : Une pause thérapeutique (PT) est fréquemment proposée aux patients porteurs d’un cancer colorectal métastatique venant de bénéficier d’un traitement de première ligne actif. Cependant la survie globale peut être notablement altérée lorsqu’une PT est accordée précocement après 6 cycles de chimiothérapie de type FOLFOX comme cela a été démontrée par l’étude Optimox 2 (ASCO 2007, abs 4013). Le travail ici présenté a pour but de déterminer le moment optimal pour interrompre le traitement, les facteurs prédictifs d’une PT prolongée et son impact sur la survie.
Patients et Méthodes : A partir des populations des études Optimox 1et 2 (N = 822) les patients qui bénéficièrent d’une pause d’au moins 3 mois furent inclus dans l’analyse en fonction du délai observé jusqu’à la PT. Les patients opérés de leurs métastases hépatiques avec résection R0 ou R1 furent censurés au moment de la chirurgie, alors que les patients opérés avant 3 mois de PT ou en situation de progression tumorale au moment de la PT furent exclus. De plus chaque patient fut individuellement apparié aux patients n’ayant pas interrompus la chimiothérapie, présentant des caractéristiques de baseline (Indice de performance, taux de LDH et de Phosphatases alcalines) et une réponse au traitement similaires et ayant une survie sans progression supérieure d’au moins 3 mois par rapport au délai moyen observé jusqu’à la PT.
Résultats : 184 patients éligibles furent réunis dans cette cohorte.
• La durée moyenne de la PT fut de 5,9 mois.
• La survie globale médiane des patients ayant bénéficiés d’une PT après un délai moyen de 6 mois ou moins (N = 90) fut de 24,6 mois, alors qu’elle fut de 39,8 mois lorsque la PT intervint après 6 mois révolus de traitement (N = 94).
• La survie globale médiane fut de 22,8 mois chez les patients dont la PT fut inférieure ou égale à 6 mois (N = 87) et de 44,9 mois lorsque la PT put dépasser 6 mois (N = 97).
• Il ne fut pas noté de corrélations entre les durées de la chimiothérapie et de la PT.
• La survie globale des patients ayant pu bénéficier d’une PT d’au moins 3 mois fut de 30,8 mois alors qu’elle n’était que de 21,2 mois chez les patients appariés.
Conclusion : Ces résultats témoignent qu’un nombre significatif de patients peut bénéficier d’une PT. Il semble qu’une période de traitement d’au moins 6 mois avant la PT soit nécessaire pour optimiser la survie globale. Les caractéristiques de baseline ne permettent pas de sélectionner les meilleurs candidats à la PT et d’autres études sont nécessaires pour définir cette population.
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Vol 33 - N° HS1
P. 265 - Marzo 2009 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.