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P.296 - Association SEP/MICI : fréquence et phénotype - 02/04/09

Doi : GCB-03-2009-33-HS1-0399-8320-101019-200901911 

G Buzaglo [1],

J Salleron [1],

C Gower-Rousseau [1],

N Wauquier [1],

F Gonzales [1],

G Vernier-Massouille [1],

A Cortot [1],

P Vermersch [1],

JF Colombel [1]

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But : Etudier en population générale la fréquence de l’association sclérose en plaques (SEP)/maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), ainsi que le phénotype de ces pathologies en cas d’association.

Patients et Méthodes : Les associations SEP/MICI ont été recensées dans le Nord-Pas-de-Calais (4 millions d’habitants) à partir du registre EPIMAD et des dossiers du service de neurologie (CHRU Lille, 1966-2006). Nous avons comparé les nombres observés et attendus de SEP/MICI, en nous basant sur les prévalences de 120 (SEP) et 336 (MICI) [1], [2]. La SEP a été classée en 3 phénotypes : Relapsing Remitting (RR), Secondary Progressive (SP) et Primary Progressive (PP), sa sévérité évaluée par le Kurtzke Expanded Disability Status Scale (EDSS). Le phénotype de la MICI a été établi selon la classification de Montréal. Le phénotype clinique au diagnostic de MICI a été comparé à celui des formes isolées du Registre et le phénotype évolutif de MICI et de SEP à celui de la littérature. Les fréquences observées et attendues ont été comparées (test de Fisher Exact). Les variables quantitatives ont été exprimées par leur médiane et l’espace interquartile, les variables qualitatives par leur fréquence et leur pourcentage.

Résultats : Entre 1966 et 2006, 25 associations SEP/MICI ont été observées, supérieur aux 16 cas attendus pour cette période (p = 0, 014). Parmi ces 25 cas (14 F, 11 H), 10 avaient une maladie de Crohn (MC), 14 une recto-colite hémorragique (RCH) et 1 une colite indéterminée. Le diagnostic de SEP était antérieur à celui de MICI dans 70 % des cas. L’âge médian (ans) au diagnostic de SEP était de 28 [23 – 38], de 30 [23 – 43] pour celui de MICI non différent de celui des patients d’EPIMAD. Le délai médian de suivi (ans) était de 8 [7 – 21] pour la SEP et de 10 [5 – 13] pour la MICI. Des antécédents familiaux de maladies dysimmunitaires, de SEP ou de MICI étaient présents dans respectivement 39, 25 et 8,3 % des cas. En cas d’association SEP/MICI, la SEP avait moins évolué que dans les formes isolées (RR 76 vs 50 %, SP 19 vs 35 % et PP 5 vs 15 %, p = 0,05) et le score médian EDSS était plus faible (2,5 vs 4, p = 0,03). En cas de RCH associée à une SEP, la localisation au diagnostic n’était pas différente de celle des formes isolées (proctite ulcérée (E1) : 29 %, forme gauche (E2) : 64 % et colite extensive (E3) : 7 %), mais la RCH évoluait moins vers les formes E3 (15 vs 42 % ; p < 0,005) et aucun patient n’avait été colectomisé. En cas de MC associée à une SEP, aucune différence n’était retrouvée avec les formes isolées en ce qui concernait la localisation et le type, (au diagnostic comme au maximum de suivi), la fréquence de résection chirurgicale (55 %) et de mise sous immunosuppresseur (55 %).

Conclusion : L’association SEP/MICI est plus fréquente que celle attendue par le seul fait du hasard. Elle survient dans un contexte familial de maladie dysimmunitaire. En cas d’association SEP/MICI, les évolutions de la SEP et de la RCH semblent moins sévères que dans les formes isolées alors que l’évolution de la MC n’est pas modifiée.




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Vol 33 - N° HS1

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