P.245 - La chimiothérapie par Folfiri en 2e ligne après échec du VP16-cisplatine dans les carcinomes endocrines digestifs peu différenciés (CEDPD) : un traitement potentiellement efficace - 02/04/09
O Hentic [1],
P Hammel [1],
V Rebours [1],
C Dreyer [1],
F Maire [1],
MP Vullierme [1],
A Couvelard [1],
S Faivre [1],
E Raymond [1],
P Lévy [1],
P Ruszniewski [1]
Mostrare le affiliazioniIntroduction : Les CEDPD ont un mauvais pronostic. La chimiothérapie (CT) par VP16-cisplatine est proposée en première ligne en raison de taux de réponse compris entre 40 % et 60 %, mais un échappement thérapeutique survient rapidement et aucune chimiothérapie de 2ème ligne n’est clairement définie. Une CT par Folfiri peut permettre d’obtenir un contrôle tumoral chez les malades avec CE bien différenciés et cancers bronchiques à petites cellules.
Objectifs : Etudier rétrospectivement la tolérance et l’efficacité d’une CT par Folfiri en 2ème ligne chez des malades ayant un CEDPD.
Matériels et Méthodes : Critères d’inclusion : CEDPD métastatique histologiquement prouvé (06/2002- 06/2008) ; progression ou toxicité majeure sous VP16-cisplatine en 1ère ligne ; indice OMS ≤ 2 ; absence de contre indication (cholestase). CT : Folfiri simplifié (irinotécan 180 mg/m2 J1, 5FU 400 mg/m2 J1 et 5FU 1 200 mg/m2 J1J2). Le nombre de cures, la meilleure réponse selon RECIST et la toxicité étaient évalués. La survie globale à partir du diagnostic, du début de l’administration de Folfiri et la survie sans progression étaient analysées selon Kaplan Meier.
Résultats : Onze malades (7 femmes, 4 hommes) d’âge médian 53 ans (35-78), OMS 0 (n = 6) ou 1 (n = 5) ont été inclus après progression (n = 9) ou toxicité majeure (n = 2) après un nombre médian de 6 (2-15) cures de VP16-cisplatine. Tumeur primitive : pancréas (3), anus (1), rectum (1), pelvis (1), bronche (1), foie (4). Le suivi médian était de 17,5 mois (12-26). Les malades recevaient en médiane 6 cures (2-16) de Folfiri. Trois malades (27 %) avaient une neutropénie de grade 3-4 (aucun décès) nécessitant une diminution des doses de 20 % et/ou l’introduction de facteurs de croissance. La meilleure réponse était une réponse objective, une stabilisation ou une progression dans respectivement 18 % (n = 2), 46 % (n = 5) ou 36 % (n = 4) des cas. La CT était arrêtée pour progression chez 82 % (n = 9) des malades et pour un autre motif chez 18 % (toxicité n = 1 et lassitude n = 1).
Aux dernières nouvelles, 9 des 11 malades étaient décédés. La survie sans progression sous Folfiri était de 4,5 mois (2,5-7). Les survies médianes à partir du début de la 2ème ligne et du diagnostic initial étaient de 9 mois (5,5-10) et 19 mois (14,5-24), respectivement.
Conclusion : Une CT de 2ème ligne par Folfiri a une toxicité acceptable et permet d’obtenir un contrôle tumoral chez 64 % des malades en bon état général atteints de CEDPD, avec une survie médiane de 19 mois. Ces résultats mériteraient d’être confirmés à partir d’une plus grande série.
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Vol 33 - N° HS1
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