P.241 - Taux circulants de ghréline, leptine, adiponectine chez les patients atteints de tumeurs endocrines digestives bien différenciées : quelle relation avec le site primitif de la tumeur ? - 02/04/09
L Chardon [1],
T Walter [1],
V Hervieu [1],
R Cohen [1],
F Pilleul [1],
G Poncet [1],
JA Chayvialle [1],
C Lombard-Bohas [1],
JY Scoazec [1]
Mostrare le affiliazioniIntroduction : Au cours de l’évolution des tumeurs (neuro) endocrines digestives (TED) bien différenciées, de nombreuses sécrétions endocrines sont susceptibles d’être modifiées, soit en raison de l’activité fonctionnelle des cellules tumorales, soit en réponse à la progression tumorale. De rares données suggèrent l’existence d’anomalies dans le profil de sécrétion des hormones régulant le métabolisme énergétique : adipokines (adiponectine et leptine) et ghréline notamment [1 ], [2 ]. L’objectif de notre travail était d’étudier les variations des taux sériques de ces trois médiateurs dans une large série de patients atteints de TED avancées et de les corréler aux paramètres cliniques et évolutifs.
Patients et Méthodes : Les taux sériques de ghréline totale, d’adiponectine et de leptine ont été dosés chez des patients suivis pour une TED bien différenciée prouvée histologiquement, d’origine iléale (22 patients, dont 3 porteurs de leur tumeur primitive, 22 atteints de métastases ganglionnaires et 12 de métastases à distance) ou pancréatiques (20 patients, dont 7 porteurs de leur tumeur primitive, 17 de localisations ganglionnaires et 18 de métastases à distance). Les patients avaient un indice de masse corporelle normal (IMC compris entre 18,5 et 25). Les résultats ont été confrontés aux données thérapeutiques et morphologiques.
Résultats :
Alors qu’aucune différence significative des taux circulants d’adiponectine et de leptine n’était observée entre les patients atteints de tumeur iléale ou pancréatique, les taux de ghréline observés chez les patients atteints de tumeurs du pancréas étaient significativement plus élevés. La différence est encore plus marquée (934 (704) et 2 054 (807) pg/mL respectivement) chez les patients (6 dans le groupe avec tumeur iléale et 12 dans le groupe avec tumeur pancréatique) ne recevant pas d’analogues de la somatostatine, ce qui suggère que ces traitements sont capables d’inhiber la sécrétion de ghréline comme celle des autres hormones. Par ailleurs, les taux de ghréline étaient corrélées à la masse tumorale estimée d’après les données radiologiques (r = 0,363, p = 0,029) quelle que soient la localisation primitive de la tumeur et l’IMC.
Conclusion : En résumé, contrairement aux adipokines dont les taux circulants ne sont pas sensiblement différents selon la localisation primitive, le profil de sécrétion de la ghréline apparaît site-spécifique. Même si l’augmentation des taux de ghréline ne semble pas avoir de conséquences fonctionnelles sur la masse corporelle, cette hormone pourrait constituer un marqueur de l’évolution défavorable des carcinomes endocrines pancréatiques bien différenciées.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° HS1
P. 169 - Marzo 2009 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.