P.48 - Prévalence des symptômes atypiques du RGO-Enquête (Galion) chez 4 363 patients en pratique libérale spécialisée - 02/04/09
Objectif : L’objectif principal était d’évaluer la prévalence du reflux gastro-œsophagien (RGO) atypique à symptomatologie extra-digestive, pendant une période de référence de 6 demi-journées de consultation consécutives chez 90 hépato gastro-entérologues (HGE) libéraux sélectionnés pour cette étude réalisée en France métropolitaine. Secondairement : évaluer la prévalence du RGO typique (RT+), et atypique (RT-) chez les reflueurs connus ; décrire la prise en charge diagnostique choisie ; comparer ces résultats à l’enquête FREGATE en médecine générale (MG).
Patients et Méthodes : Enquête multicentrique, descriptive, épidémiologique et prospective sans procédure diagnostique ou thérapeutique, ni contrainte pour le patient.
Résultats : 390 patients reflueurs (56,9 % femmes) ont été inclus sur les 4 363 patients vus soit 9 % d’incidence du RGO. 55,9 % d’entre eux sont des reflueurs typiques (RT- et RT+) et 44,1 % sont uniquement (RT-). La prévalence des signes atypiques extra-digestifs est de ˜ 11 % dans la population incluse par les HGE, et de ˜ 33 % dans la population de patients dont le RGO est déjà connu.
Les patients vus par les HGE sont pour près de 56 % adressés par un MG, et 5 % par un autre spécialiste, d’où une prévalence des signes atypiques de 11 % chez les HGE vs 4 % chez les MG (Enquête FREGATE) Les symptômes atypiques les plus fréquents dans la population incluse sont la toux (44,6 %), les irritations pharyngées (44,1 %) et les précordialgies (29,0 %). La prévalence du RT+ dans la population consultante des HGE est de 19,5 %. La prévalence du RT- est de 11,4 %. La réalisation d’une endoscopie digestive haute (EOGD) n’est pas systématique. Pour les patients de plus de 80 ans le diagnostic (Dc) de RGO est déjà connu pour 71 % des patients : seuls 36 % bénéficieront d’une EOGD. Pour les moins de 50 ans le Dc n’est connu que pour 29 %, 68 % des moins de 50 ans bénéficieront d’une EOGD. Un IPP est proposé à 88,2 % des 63,1 % des patients inclus à qui l’on propose un traitement : (13,4 % demi-dose, 71,3 % pleine dose et 15,3 % double dose p = 0,9380). Le Test diagnostic aux IPP (< 2 mois) est proposé à 21,5 % des inclus, à pleine dose pour 61,3 % RT-, et 81,1 % RT+ (p = 0,0459). Une pHmétrie est demandée pour 5,2 % des RT, et 1,4 % des RT+ (p = 0,0378). Un avis spécialisé complémentaire est demandé pour 4,1 % des patients inclus : ORL ou pneumo (RT-), ORL et/ou cardio (RT+). Pour les 33 patients qui ont bénéficié d’une visite complémentaire le Dc de RGO a été confirmé dans 72,7 % des cas.
Conclusion : Les HGE reçoivent le plus souvent (56 % des cas) des patients déjà évalués par leur MG, d’où une prévalence plus élevée de signes atypiques liés à l’expertise des HGE. Les modes de prise en charge entre MG et HGE restent très superposables comme le montre la comparaison de FREGATE [1 ] avec GALION : Ceci témoigne de la bonne diffusion de la conférence de CONSENSUS sur le RGO.
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Vol 33 - N° HS1
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