CO.08 - Transplantation hépatique avec donneur vivant en Europe : étude du Registre européen de transplantation (ELTR) sur 2 409 patients - 02/04/09
R Adam [1],
V Karam [1],
L Fischer [2],
M Kilik [3],
I Lerut [4],
P Neuhaus [5],
P Kalicinski [6],
D Castaing [1],
B de Hemptinne [7],
O Boillot [8],
Y Tokat [9],
J Klempnauer [10],
J O’Grady [11],
Y Revillon [12],
J Belghiti [13],
P Burra [14]
Mostrare le affiliazioniIntroduction : La transplantation hépatique donneur vivant (THDV) est devenue une alternative reconnue à la transplantation hépatique conventionnelle. Le but de cette étude a été d’évaluer en l’absence de tout effet-centre, les résultats chez le receveur et les risques chez le donneur, à partir des données prospectives du Registre Européen de Transplantation Hépatique (ELTR).
Patients et Méthodes : D’octobre 1991 à juin 2007, 2 409 THDV (4 %) ont été réalisées parmi les 66 377 transplantations faites dans le même temps dans 71 centres en Europe. Les données des THDV ont été comparées à ceux de la transplantation conventionnelle/foie entier.
Résultats : Le nombre de THDV a augmenté régulièrement pendant 10 ans (de 17 en 1992 à 309 en 2002) pour atteindre un plateau, voire une discrète diminution plus récemment (279 en 2006). Initialement réservée aux enfants, la THDV est maintenant utilisée principalement chez l’adulte (2/3 des cas en 2006). Le foie droit a été utilisé dans 92 % des cas chez l’adulte et le lobe gauche dans 85 % des cas chez l’enfant. Chez le donneur, la mortalité post-opératoire a été de 0,2 %, impliquant 5 des 2 409 donneurs, en rapport avec une embolie pulmonaire (1 cas), un sepsis (2 cas), une insuffisance cardiaque (1) ou une défaillance multi-organes associée à un myélome (1). Le taux de complications précoces (≤ 3 mois) a été de 20 %, corrélé à l’importance de l’hépatectomie (27 % foie droit vs 11 % lobe gauche, p < 0,01).
Chez le receveur les indications de transplantation étaient comparables pour les cirrhoses (65 vs 58 %). En revanche la THDV était moins utilisée en cas d’hépatite fulminante (3 vs 7 %, p < 0,01) ou en cas de retransplantation (2 vs 10 %, p < 0,01), mais elle était utilisée plus fréquemment pour cancer (21 % versus 13 %, p < 0,01). Les survies à 5 ans du greffon et du patient ont été de 70 et 76 % respectivement. Ces survies étaient meilleures chez l’enfant (77 et 84 %) que chez l’adulte (64 et 70 %, p < 0,001). Comparativement aux TH foie entier réalisées dans la même période, la survie du patient et du greffon après THDV était meilleure chez l’enfant (77 et 84 % vs 70 et 81 % respectivement, p < 0,01) mais similaires chez l’adulte (64 et 71 % vs 63 et 71 %).
Conclusion : La THDV représente 4 % des transplantations réalisées en Europe. Elle est maintenant principalement utilisée chez l’adulte pour des indications qui ne sont pas tout à fait superposables à celles de la TH classique. Le risque de mortalité chez le donneur est de 0,2 % avec un taux de complications précoces de l’ordre de 20 %. Comparativement aux transplantations hépatiques conventionnelles, elle donne globalement de meilleurs résultats chez l’enfant et des résultats similaires chez l’adulte.
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Vol 33 - N° HS1
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