Le but de l'analyse céphalométrique est d'aider le praticien à déterminer le siège et la nature d'éventuelles anomalies afin de lui permettre de fixer les objectifs de son traitement.

Après avoir évoqué les origines de la céphalométrie et les conditions historiques dans lesquelles sont apparues les analyses céphalométriques, l'article décrit les principes généraux sur lesquels elles reposent quelle que soit leur nature : typologique, dimensionnelle ou structurale.

Les premières ont pour but de déterminer un type facial individuel. Elles sont peu nombreuses, d'origine européenne, représentées essentiellement par l'École italienne (Luzj, Maj et Lucchese) et danoise (Björk). Les secondes sont américaines et ont une vocation thérapeutique affirmée. On peut les diviser en deux générations selon la date de leur publication. Pour définir la position des mâchoires et de la denture, des mesures sont réalisées à partir des constructions géométriques et sont ensuite comparées à des normes établies et présentées sous forme de chartes. Leurs différences ne concernent en fait que le choix des systèmes de référence et la nature des mesures effectuées. Seules les plus marquantes dans l'histoire de la céphalométrie ou les plus couramment utilisées par les praticiens sont présentées à travers l'étude d'un même cas clinique : Downs, Tweed, Steiner, Ricketts et Coben.

Les analyses structurales sont plus récentes et plus ambitieuses aussi. Elles cherchent à mettre en évidence et à expliquer les déséquilibres de développement des structures craniofaciales. Au-delà du diagnostic morphologique, elles visent la recherche de l'étiopathogénie qui seule peut rendre l'action orthopédique ou chirurgicale réellement efficace parce que mieux dirigée. L'analyse de Delaire sera évoquée dans ses principes.

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