L’ostéosynthèse par clou centro-médullaire lors du second temps de technique de membrane induite (Masquelet) des pseudarthroses septiques de jambe permet d’obtenir la consolidation osseuse sans augmenter le risque de récidive infectieuse avec un délai de reprise d’appui plus précoce - 30/01/25
Centromedullary nailing during the second stage of induced membrane (Masquelet) for tibia septic nonunion enables bone consolidation to be achieved without increasing the risk of recurrence of infection, with an earlier return to weight-bearing

Résumé |
Introduction |
La pseudarthrose septique est une des complications les plus redoutées en traumatologie. La prise en charge en deux temps par la technique de la membrane induite est une option thérapeutique validée mais il n’y a à ce jour aucun consensus sur le type d’ostéosynthèse idéal lors du second temps chirurgical. L’objectif de l’étude était de comparer les résultats des cures de pseudarthrose septique de jambe en deux temps en fonction du type d’ostéosynthèse utilisé.
Hypothèse |
Notre hypothèse était que l’ostéosynthèse interne par clou centromédullaire lors du second temps de prise en charge d’une pseudarthrose septique de jambe permet d’obtenir la consolidation osseuse et la guérison de l’infection tout en autorisant une remise en charge plus rapide sans augmenter le taux de complication.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique continue comparative incluant toutes les pseudarthroses septiques de jambe traitées en 2 temps de janvier 2008 à juillet 2018 avec un recul minimum de 18 mois. Les taux de guérison et de réactivation septique ainsi que les délais de consolidation et de remise en charge sur le membre étaient comparés en fonction du type d’ostéosynthèse utilisé. Le succès primaire était donc l’obtention de la guérison de la pseudarthrose septique et le succès secondaire son obtention après au moins un geste chirurgical supplémentaire.
Résultats |
Quarante-neuf patients ont été inclus, âgés en moyenne de 39,5±14,8ans. Les taux de succès primaire et secondaire étaient de 77,6 % (38/49) et 87,8 % (43/49) avec un recul moyen de 29,4±11,3 mois. L’ostéosynthèse interne (clou centromédullaire, n=24, ou plaque vissée, n=13) n’entraînait pas plus de réactivation septique qu’une stabilisation externe (n=12, p=0,49) tout en permettant l’obtention de la consolidation dans les mêmes délais. L’ostéosynthèse par clou centromédullaire autorisait une remise en charge plus précoce (1,5±0,9) mois versus plaque (4,8±1,5) ou versus fixateur externe (5,3±1,8) (p<0,001).
Conclusion |
La conversion secondaire par une ostéosynthèse interne lors du second temps de la cure de pseudarthrose permet l’obtention de la consolidation dans des délais similaires, sans augmentation du risque de récidive infectieuse. Elle permet aussi un appui plus rapide sur le membre opéré, notamment lorsqu’il s’agit d’un enclouage centromédullaire.
Niveau de preuve |
III ; étude comparative.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Summary |
Introduction |
Septic nonunion is one of the most feared complications in traumatology. Two-stage management using the induced membrane technique is a validated treatment option, but to date there is no consensus on the ideal type of osteosynthesis for the second stage of surgery. The aim of this study was to compare the results of two-stage treatment of tibial septic nonunion, depending on the type of osteosynthesis used.
Hypothesis |
Our hypothesis was that internal centromedullary nailing osteosynthesis during the second stage of management of septic tibia nonunion would achieve bone union and healing of the infection, while allowing faster resumption of weight-bearing without increasing the complication rate.
Material and methods |
This was a retrospective monocentric continuous comparative study including all 2-stage tibial septic nonunions treated from January 2008 to July 2018, with a minimum follow-up of 18months. Healing and septic reactivation rates, as well as time to union and weight-bearing on the limb, were compared according to the type of osteosynthesis used. Primary success was defined as recovery from septic nonunion, and secondary success as recovery after at least one additional surgical procedure.
Results |
Forty-nine patients were included, aged 39.5±14.8 years. Primary and secondary success rates were 77.6% (38/49) and 87.8% (43/49), with a mean follow-up of 29.4±11.3 months. Internal osteosynthesis did not lead to more septic reactivation than external stabilization (P=0.49), while allowing union within the same deadlines. Osteosynthesis with a centromedullary nail allowed earlier weight-bearing (1.5±0.9 months) vs. plate (4.8±1.5) or vs. external fixator (5.3±1.8) (P<0.001).
Conclusion |
Secondary conversion to internal osteosynthesis during the second stage of nonunion cure allows consolidation in same delays, without increasing the risk of infectious recurrence. It also enables faster weight-bearing on the operated limb, particularly in the case of centromedullary nailing.
Level of evidence |
III; comparative study.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Pseudarthrose septique, Ostéosynthèse interne, Enclouage centromédullaire, Appui précoce, Technique de la membrane induite
Keywords : Septic nonunion, Internal osteosynthesis, Centromedullary nailing, Early weight-bearing, Induced-membrane technique
Mappa
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
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