La rééducation dans les suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC) a pour objectif la prévention des complications et la récupération de la meilleure autonomie possible permettant d'améliorer la participation. Le bilan des conséquences fonctionnelles de l'AVC, qu'elles soient motrices ou cognitives, prend du temps car elles peuvent être multiples, mais ce préalable est nécessaire pour les expliquer au patient et à ses proches. La rééducation vise, par des stimulations adaptées aux déficiences et en s'appuyant sur les capacités de plasticité cérébrale, à l'optimisation de la récupération fonctionnelle. L'efficacité de la rééducation dépend de la précocité de sa mise en œuvre et de son intensité déterminée par sa quantité et sa difficulté. Le projet de soin doit tenir compte de la volonté du patient et rechercher son implication. La rééducation a prouvé son efficacité dans de nombreux domaines. Elle s'appuie sur les techniques classiques d'apprentissage moteur comme cognitif et a évolué pour intégrer des stratégies nouvelles comme l'utilisation de technologies récentes, telles que le support informatique, la réalité virtuelle, la robotisation et les stimulations cérébrales non invasives modifiant l'excitabilité corticale. La rééducation doit au mieux être orientée vers des tâches réelles, signifiantes pour le patient. L'efficacité des interventions de rééducation doivent, comme tout traitement, être mesurées individuellement et collectivement. Les limitations fonctionnelles résiduelles doivent être évaluées et, si possible, compensées, notamment au travers des services et prestations médicosociales pour accompagner les patients au mieux dans leur parcours de réadaptation.