La cirrhose et le diabète type 2 sont deux pathologies qui co-existent de façon fréquente. Cette association est expliquée par l’hyperinsulinisme d’une part et l’insulinorésistance hépatique d’une autre part. Notre but était d’étudier la relation entre l’insuffisance hépatique et le diabète type 2.

Nous avons mené une étude rétrospective colligeant tous les patients suivis pour cirrhose et diabète type 2 dans notre service. L’analyse statistique a été réalisée à travers le logiciel SPSS, le seuil de signification est un p<0,05.

Au total, 52 patients ont été inclus, d’âge moyen de 66,1 ans (47–86 ans) avec une sex-ratio H/F de 0,85. La cirrhose était classée CHILD A 46,2 %, CHILD B 34,6 % et CHILD C 19,2 %. L’étiologie était majoritairement d’origine virale 42,3 % (virale C [25 %] et B [17,3 %]), post-stéatohépatite non alcoolique dans 36,5 %, post-stéatohépatite alcoolique dans 9,6 % et d’origine auto-immune dans 1,9 %. L’HbA1c moyenne était de 7,85 %, le diabète était déséquilibré dans 48 %. Les complications microangiopathies ont été observées dans 57,7 % (rétinopathie 36,6 %, néphropathie 40 %, neuropathie 23,3 %). Le carcinome hépatocellulaire a été observé chez 23,1 % des cas et la cirrhose était décompensée dans 61,7 % des cas. Une corrélation significative a été observée entre le déséquilibre du diabète et le score CHILD (p=0,04) mais pas avec le score MELD (p=0,449).

Notre étude a montré que les complications microngiopathiques sont plus fréquentes au cours de la cirrhose et que l’équilibre du diabète est important pour retarder l’évolution de la cirrhose.