Si l’impact des troubles du sommeil sur le déséquilibre du DT2 est bien connu, celui du DT2 sur la qualité du sommeil demeure méconnu et sous-évalué. Notre étude visait à étudier, en particulier, l’impact du traitement antidiabétique sur la qualité du sommeil des patients atteints de DT2.

Il s’agissait d’une étude descriptive transversale menée auprès de 100 patients adultes suivis à l’Institut de nutrition de Tunis pour DT2. La qualité du sommeil a été évaluée au moyen de l’Index de Qualité du Sommeil de Pittsburgh (PSQI) dans sa version arabe. Un PSQI>5 définit une mauvaise qualité de sommeil.

L’âge moyen était de 54,45±7,13 ans avec une prédominance féminine (72 %). L’ancienneté moyenne du diabète était de 12,67±7,35 ans. L’IMC moyen était de 29,49±4,97kg/m². Un tiers des patients (32 %) étaient pré-obèses et 49 % obèses. L’HbA1c moyenne était de 9,69±2,02 %. Soixante-dix-huit pour cent des patients étaient sous insuline. La totalité des patients étaient sous metformine. Les autres antidiabétiques oraux (ADO) étaient prescrits chez 22 % de la population, principalement des sulfamides hypoglycémiants (87,5 %), suivis des iDPP4 (8,3 %) et des iSGLT2 (8,3 %).

Le score PSQI moyen était de 7,89±3,69 et 69 % des patients présentaient une mauvaise qualité du sommeil. Cette dernière était associée à la prescription d’ADO (31,3 % vs 10,3 % ; p=0,032), notamment aux sulfamides hypoglycémiants (28,1 % vs 6,9 % ; p=0,021).

Notre étude met en évidence la forte prévalence de la mauvaise qualité du sommeil chez les patients atteints de DT2, en particulier chez ceux utilisant les sulfamides hypoglycémiants.