La prise en charge chirurgicale de l’hyperparathyroïdie secondaire autonomisée nécessite une localisation préopératoire.

Confronter les données de la scintigraphie parathyroïdienne et de l’échographie cervicale dans l’exploration des hyperparathyroïdies secondaires autonomisées.

Il s’agit d’une étude rétrospective comparative et réalisée au sein du service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès entre janvier 2021 et janvier 2023. Nous avons inclus les patients qui ont une hyperparathyroïdie secondaire autonomisé compliquant une insuffisance rénale chronique terminale. Tous ces patients ont réalisé une échographie parathyroïdienne et une scintigraphie thyroïdienne à la MIBI.

Trente-quatre patients ont été inclus, l’âge moyen était de 43,2 ans ±- 27,3, sex-ratio de 1,12 taux moyen de PTH : 974pg/ml calcémie moyenne : 105mg/l taux moyen de phosphorémie : 75mg/l, taux moyen de Vit D : 10,6ng/l. L’échographie cervicale a montré une anomalie chez 82,3 % et la scintigraphie a montré une hyperfixation chez 94,1 %. Parmi les patients qui ont bénéficié d’échographie parathyroïdienne, 17,7 % n’avaient pas d’anomalies, la scintigraphie a montré des nodules parathyroïdiennes chez 80 %. Il existe une corrélation entre l’échographie cervicale et la scintigraphie de 64,7 % (p=0,003), VPP de 94,1 % et VPN de 5,8 % :

– 59,1 % adénome unique ;

– 31,8 % adénomes multiples ;

–9,1 % cas négatifs.

Il n’y avait pas de corrélation entre l’échographie cervicale et la scintigraphie de 26,5 % (p=0,052) la scintigraphie était supérieure dans 32,3 % (p=0,002).

La scintigraphie reste un examen spécifique et sensible. L’échographie est moins sensible mais de meilleure résolution et reste complémentaire à la scintigraphie, surtout si une chirurgie mini-invasive est envisagée.