L’insuffisance antéhypophysaire est une affection assez fréquente, une proportion considérable de ces patients traités de façon conventionnelle sont en surpoids ou obèses. L’objectif est d’évaluer la prise de poids sous opothérapie et de chercher une éventuelle corrélation entre la prise de poids et la durée de prise de traitement.

Étude rétrospective analytique à recueil prospectif des données concernant les patients hospitalisés au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès, de janvier 2021 à septembre 2023 mis sous traitement conventionnel de l’insuffisance antéhypophysaire et qui ne sont pas traitées pour un déficit somatotrope.

Nous avons colligé 78 patients, l’âge moyen : 42,45±5,62 ans. Un surpoids a été retrouvé chez 58,69 % des patients avec un IMC moyen 27,43kg/m², et une obésité a été retrouvée chez 39,31 % des cas.

Parmi les patients, 79,54 % avaient une obésité androïde avec un TT élevé. Une prise de poids sous traitement substitutif de l’IAH, était notée dans 78,42 % des cas, dont la substitution était bien contrôlée biologiquement évaluée en moyenne de 5,29kg. La durée de prise de traitement était corrélée à la prise de poids quand elle dépassait les 5 ans. Une prise de poids significative après introduction d’hormones sexuelles a été quantifiée de 10,43 % après 1 an avec la présence d’une association entre prise de poids et substitution correcte du déficit gonadotrope (p : 0,0023).

L’IAH traitée de façon conventionnelle expose à des complications métaboliques augmentant la morbi-mortalité cardiovasculaire d’où l’intérêt de discuter un traitement par GH.