Infection tuberculeuse au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin traitées par immunosuppresseurs - 08/06/24
Riassunto |
Introduction |
Les immunosuppresseurs occupent une place de plus en plus importante dans la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), néanmoins ils exposent à un risque infectieux accru avec des formes parfois sévères ainsi qu’à la réactivation d’infections bactériennes latentes notamment la réactivation tuberculeuse. Le but de ce travail était d’estimer la fréquence de la tuberculose latente et de la tuberculose active chez les patients suivis pour MICI traités par les immunosuppresseurs.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique qui a inclus tous les patients suivis pour MICI sous traitement immunosuppresseur (corticoïdes et/ou azathioprine et/ou anti-TNF) entre janvier 2015 et janvier 2023 avec un délai minimal de suivi d’un an. Tous les patients ont eu une enquête tuberculeuse avant de démarrer le traitement immunosuppresseur (signes d’imprégnation tuberculeuse, notion de contage tuberculeux, intradermoréaction à la tuberculine (IDR) considérée comme positive si diamètre>9mm, Quantiféron, recherche de BK dans les crachats (RBK) et une radio thorax). Nous avons exclu les patients qui n’ont pas eu un suivi régulier à la consultation.
Résultats |
Nous avons colligé 87 patients avec un âge moyen de 40,6 ans [15–75 ans] et de sexe ratio (H/F)=1,02 avec un suivi moyen de 13,8 ans [1–42 ans].
Soixante et un patients avaient une maladie de Crohn (70,1 %) et 26 avaient une rectocolite hémorragique (RCH) (29,9 %). Des cures de corticoïdes ont été prescrites dans 96,5 % des cas, 35 malades étaient sous azathioprine seul (40,2 %) et 52 étaient sous anti-TNF seuls ou en associations avec l’azathioprine (59,7 %).
Trois patients avaient un antécédent de tuberculose pulmonaire traitée et déclarée guérie. Les résultats du dépistage ont révélé une infection tuberculeuse latente nécessitant la prescription d’une chimioprophylaxie chez onze patients (12,6 %) : huit patients avaient une IDR positive (9,1 %), et onze avaient un Quantiféron positif (12,6 %). Une tuberculose pulmonaire active a été découverte chez un seul patient lors du dépistage avant de démarrer le traitement immunosuppresseur imposant ainsi sa mise sous traitement antituberculeux.
Une réactivation tuberculeuse a été rapportée chez trois patients dont deux avaient développé une miliaire tuberculeuse et un avait une tuberculose pulmonaire et ganglionnaire. Le délai moyen de réactivation tuberculeuse était d’une année après le début de traitement immunosuppresseur [0,5–2 ans]. Ces trois malades avaient une enquête tuberculeuse initialement négative et étaient tous sous anti-TNF au moment du diagnostic imposant leur arrêt.
Conclusion |
Un bilan tuberculeux pré-thérapeutique est obligatoire avant d’envisager un traitement immunosppresseur en particulier les anti-TNF, surtout en zone d’endémie tuberculeuse. La tuberculose active survient généralement au cours de la première année de traitement ce qui incite à un suivi étroit des patients sous anti-TNF.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 45 - N° S1
P. A207 - Giugno 2024 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?