Les érosions cervicales amélodentinaires et cémentaires sont situées à la jonction coronoradiculaire. Trois structures minéralisées composent cet ensemble : l'émail (essentiellement l'émail aprismatique externe), le cément (afibrillaire, acellulaire, à fibres extrinsèques) et la dentine primaire et secondaire, en plus de la dentine de sclérose (tertiaire), où les canalicules contiennent des minéralisations intracanaliculaires. Les lésions cervicales non carieuses (LCNC) incluent les attritions, les érosions, les abrasions et les abfractions. Ce sont des lésions en cuvette (ou en forme de cuiller), en « U », composées ou mixtes. L'étiologie de ces lésions exclut les bactéries et leurs effets cariogènes. Le brossage horizontal, les régurgitations (et les vomissements répétés) et les boissons acides contribuent à leur développement ou à l'augmentation de leur sévérité, en fonction de l'âge du patient. Leur étiologie est loin d'être claire, simple et unicausale. Ce sont des pathologies multifactorielles, dont l'ampleur est augmentée par l'interférence des causes. La prise en charge de ces LCNC passent par des mesures de prévention (fluorations et reminéralisations de surface), en évitant les abrasifs et les boissons acides, les reflux gastro-œsophagiens, l'anorexie ou la boulimie, le bruxisme, en pratiquant des chirurgies thérapeutiques (gingivectomies ou chirurgie gingivale, avec ou sans interposition de membrane) et la correction de surcharges occlusales. Toutes ces mesures permettent de prévenir l'augmentation des lésions. Les thérapeutiques passent par des restaurations à l'aide de résines composites ou de ciments verres ionomères, renforcés par des résines, qui libèrent des fluorures.