Sujets à risque physiologique : âge, grossesse et allaitement - 03/06/08


Résumé |
La prescription d'un médicament n'est pas un geste anodin, notamment chez les patients qui présentent un risque physiologique, physiopathologique ou « thérapeutique » : interactions médicamenteuses. Le risque physiologique est représenté par l'âge, la grossesse et l'allaitement. L'âge pose des problèmes thérapeutiques chez l'enfant de moins de 15 ans et chez le sujet de plus de 65 ans. L'enfant ne peut pas, en raison de son activité métabolique particulière, recevoir tous les médicaments utilisés chez l'adulte. La prudence s'impose donc en matière du choix de la molécule, de la posologie administrée et de la durée du traitement. Parmi les analgésiques de niveau 2, l'administration de Propofan® et de Di-Antalvic® est contre-indiquée chez l'enfant de moins de 15 ans en raison de la présence du dextropropoxyphène dans ces molécules. Chez le sujet âgé et d'une façon générale, les capacités de destruction hépatique et d'élimination rénale sont altérées. À titre d'exemple, la filtration glomérulaire diminue de 25 % à 75 ans et de 50 % à 90 ans, ce qui réduit, dans des proportions non négligeables, l'élimination des médicaments filtrés à travers les capillaires glomérulaires. L'altération de la fonction rénale associée à la réduction des capacités de dégradation hépatique impose, pour certains médicaments, une réduction de leur posologie habituelle. En odontologie, c'est le cas, notamment des benzodiazépines tels que le diazépam (Valium®), dont la posologie doit être, chez un sujet de plus de 65 ans, 5 mg/24 heures au lieu de 10 mg/24 hqaeures chez un adulte de moins de 65 ans, afin d'éviter le surdosage pouvant se traduire par des troubles de la conscience. Durant la grossesse, l'administration d'un médicament ne doit s'envisager qu'en cas de nécessité en raison de nombreux risques inhérents à un tel acte. En effet, l'administration de beaucoup de médicaments peut comporter un risque durant cette période, risque qui peut intéresser : la mère, en cas d'administration des tétracyclines, responsables de dégénérescence graisseuse des hépatocytes avec nécrose du pancréas et collapsus circulatoire pouvant être fatal ; l'enfant, en période embryonnaire (avant j90) durant laquelle les médicaments tératogènes peuvent induire des malformations ; c'est le cas, par exemple des tétracyclines qui induisent des anomalies du tube neural, des fentes palatines et des malformations cardiovasculaires ; l'enfant en période foetale où, par exemple, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent, en inhibant la synthèse des prostaglandines, provoquer la fermeture prématurée du canal artériel et, en conséquence, induire, à la naissance, une hypertension artérielle pulmonaire, voire une insuffisance ventriculaire droite. Durant la lactation, le passage des médicaments dans le lait maternel peut contre-indiquer soit l'allaitement, soit l'administration des médicaments toxiques pour l'enfant. Le choix du médicament doit être basé sur ses concentrations lactées et sur sa toxicité potentielle chez le nourrisson allaité. La prescription des médicaments autorisés, notamment celle des antibiotiques, pénicillines essentiellement, doit faire l'objet de surveillance particulière nécessitant l'interruption du médicament ou de l'allaitement en cas de survenue de réactions néfastes, surtout allergiques.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Enfant, Personnes âgées, Grossesse, Allaitement, Analgésiques, Anti-inflammatoires non stéroïdiens, Corticoïdes, Antibiotiques, Anesthésiques locaux
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