Points à considérer de l’EULAR sur l’initiation ou la reprise d’un traitement ciblé chez un patient atteint de rhumatisme inflammatoire chronique ayant un antécédent de cancer - 30/11/23

Riassunto |
Introduction |
La décision d’initier ou de reprendre un traitement ciblé (traitement de fond biologique bDMARD ou traitement de fond ciblé synthétique tsDMARD) chez un patient atteint de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) ayant un antécédent de cancer est difficile pour les patients et les rhumatologues. Actuellement, il n’existe pas de conduite à tenir codifiée pour évaluer individuellement, pour chaque patient, le rapport bénéfice/risque de l’utilisation des traitements ciblés dans cette situation.
Matériels et méthodes |
En suivant les procédures opérationnelles standardisées de l’EULAR, un groupe de travail composé de 2 représentants de patients et de 25 experts (2 méthodologistes, 1 oncologue et 22 rhumatologues), s’est réuni à plusieurs reprises. Dans un premier temps, ce groupe a identifié les questions de recherche nécessaires pour réaliser une revue systématique de la littérature concernant les patients atteints de RIC avec un antécédent de cancer. D’autres informations pertinentes ont été également analysées, telles que l’incidence du cancer chez les patients traités par thérapie ciblée sans antécédents de cancer, les dernières avancées en recherche translationnelle sur ce sujet et le traitement des manifestations auto-immunes induites par l’immunothérapie anticancéreuse.
Résultats |
Le groupe a formulé 5 principes directeurs et 8 points importants à Considérer avant d’initier un traitement ciblé chez les patients atteints de RIC ayant un antécédent de cancer. Ils comprennent : (a) la nécessité d’une évaluation individuelle du risque de récidive du cancer en fonction des caractéristiques du patient, du type de cancer et de la maladie sous-jacente ; (b) l’importance d’une collaboration étroite avec les oncologues et d’une décision partagée entre le patient et le rhumatologue ; (c) la possibilité d’instaurer rapidement une thérapie ciblée appropriée pour traiter le RIC chez les patients en rémission de leur cancer, sans délai minimal obligatoire depuis le diagnostic de cancer ; (d) la recommandation de privilégier les biothérapies anti-TNF ou anti-IL6R pour les patients ayant eu un cancer solide, et de préférer le rituximab pour les patients ayant eu un lymphome ; (e) la suggestion d’utiliser avec prudence les inhibiteurs de JAK et l’abatacept, en l’absence d’autres options thérapeutiques, en raison d’une augmentation significative de l’incidence du cancer sous tofacitinib par rapport aux anti-TNF chez les patients sans antécédent de cancer, observée dans un essai clinique randomisé, ainsi que d’une augmentation modeste mais significative de l’incidence des cancers avec l’abatacept par rapport à d’autres bDMARDs, selon certaines études observationnelles (Fig. 1).
Conclusion |
Les points à considérer de l’EULAR fournissent une aide utile pour la prise en charge de patients atteints de rhumatismes inflammatoires avec des antécédents de cancer. Les experts européens ont souligné la nécessité de réaliser des études sur les rhumatismes inflammatoires autres que la polyarthrite rhumatoïde et sur les traitements ciblés autres que les anti-TNF pour combler les lacunes de la littérature.
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Vol 90 - N° S1
P. A292-A293 - dicembre 2023 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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