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Effet des traitements de fond sur la fatigue dans les spondyloarthrites axiales : revue systématique - 30/11/23

Doi : 10.1016/j.rhum.2023.10.356 
C. Delcourt 1, O. Fakih 1, M. Chouk 1, C. Prati 1, D. Wendling 2, F. Verhoeven 1,
1 Rhumatologie, CHRU Besançon, Besançon, France 
2 Service de rhumatologie, CHU Jean-Minjoz, Besançon, France 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Les spondyloarthrites axiales sont pourvoyeuses de fatigue. Celle-ci est d’origine multifactorielle et plusieurs échelles sont disponibles pour l’évaluer. Les traitements actuels sont efficaces sur tout ou partie des manifestations des spondyloarthrites axiales. L’objectif de cette revue systématique de la littérature est d’évaluer l’effet d’un traitement de fond sur la fatigue à partir des données disponibles.

Matériels et méthodes

Revue systématique de la littérature de tous les articles publiés avant le 01/09/23 sur Pubmed, Medline, Cochrane, par deux relecteurs indépendants suivant les recommandations PRISMA. Nous avons inclus les études interventionnelles contrôlées, les cohortes, les études avant-après menées chez des patients avec une spondyloarthrite axiale répondant aux critères ASAS 2009 et mesurant la fatigue soit en objectif principal soit en objectif secondaire à 12 semaines et/ou 52 semaines. Nous avons exclu les études portant sur des traitements médicamenteux non recommandés, celles non rédigées en anglais, les études de cas, les revues systématiques, les méta-analyses et les études manquant de données chiffrées avant/après. Dans chaque étude, nous avons reporté les caractéristiques et le nombre des patients inclus, le traitement utilisé et son impact sur la fatigue.

Résultats

Au total, nous avons identifié 402 références. Après exclusion des doublons, 370 ont été filtrées puis 70 sélectionnées pour lecture complète. Au final, 31 études ont été retenues pour analyse. 6 études contrôlées et 5 études avant/après intervention soit 3679 patients (dont 2501 sous traitement) ont évalué les anti-TNF, qui ont toutes mis en évidence une réduction significative de la fatigue mesurée par divers scores (FACIT, MFI, EVA, EN, FSS) à 12 et 52 semaines. Pour les anti-IL-17, 4 études soit 1196 patients (dont 895 sous traitement) ont évalué la fatigue dont 2 études contrôlées ont montré une diminution significative de la fatigue avec un effet dose pour le sécukinumab à 12 mais non à 48 semaines. Une étude contrôlée a montré une diminution de la fatigue à 16 mais non à 52 semaines pour l’ixékizumab aux doses d’AMM et une étude avant/après a mis en évidence une amélioration de la fatigue à 2 ans sous bimékizumab. Pour les JAK inhibiteurs, 2 études soit 689 patients (dont 344 sous traitement) sont en faveur d’une réduction de la fatigue 12 semaines pour l’upadacitinib et le tofacitinib mais pas à 48 semaines pour le tofacitinib. Concernant les prises en charge non médicamenteuses, 14 études soit 794 patients (dont 430 sous traitement) ont été retenues dont 9 sont en faveur d’une réduction de la fatigue. Les études positives portaient sur l’activité physique (Qiquong, exercices à domicile, exercices à haute intensité), la cryothérapie et la magnétothérapie. Celles négatives concernaient le sauna infrarouge, la relaxation aquatique et certaines l’activité physique à domicile ou à haute intensité. Deux études ont mis en évidence que l’apport d’une activité physique à l’anti-TNF permettait une plus grande amélioration de la fatigue.

Conclusion

Les bDMARDs sont efficaces pour diminuer les scores de fatigue et l’ajout d’une prise en charge non pharmacologique (activité physique au sens large) représente une piste d’amélioration intéressante.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

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