Tolérance et efficacité des antifibrosants dans les pneumopathies interstitielles diffuses associées à la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/23
Riassunto |
Introduction |
Le nintedanib et la pirfenidone sont deux antifibrosants indiqués dans le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique. Depuis deux essais randomisés contrôlés récents, ils sont utilisés dans d’autres formes de pneumopathies interstitielles diffuses (PID) fibrosantes progressives telle que la polyarthrite rhumatoïde (PR). Toutefois, les données de vraie vie sont limitées, voire absente pour la PR-PID. Notre objectif était d’évaluer la tolérance et l’efficacité des antifibrotiques en conditions réelles, grâce a une cohorte de patients atteints de PR-PID.
Patients et méthodes |
Dans une étude de cohorte rétrospective, nous avons inclus les patients atteints de PR-PID initiant un antifibrosant au sein d’un large organisme de santé regroupant plusieurs hôpitaux. À l’aide d’une requête informatique, nous avons identifiés les patients avec au moins deux codes pour la PR et une prescription de nintedanib ou de pirfenidone (2014–2023). Nous avons ensuite revu les dossiers médicaux afin de confirmer le diagnostic de PR (critères ACR/EULAR 2010) et le diagnostic de PID selon les critères de Bongartz 2010. Les données cliniques, des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) et de tolérance ont été recueillies. La poursuite de l’antifibrosant était évaluée grâce a une courbe de Kaplan-Meier. Un modèle linaire mixte avec effet aléatoire a été utilisé pour comparer la trajectoire de la capacite vitale forcée (CVF %) au cours des 18 mois pré-antifibrosants à celle des 18 mois post-antifibrosants.
Résultats |
Nous avons analysé 74 patients (67,8 ans en moyenne, 53 % d’homme), 40 ont initiés le nintedanib et 34 la pirfenidone avec un suivi médian de 89 semaines (min 4, max 387). Les effets indésirables (EIs) ont été rapportés chez 41 (55 %) des patients, avec des EIs digestifs (n=30), cutanés (n=3), hépatiques (n=2) et une progression pulmonaire (n=6). L’antifibrosant initial était arrêté chez 34 (46 %) patients pour cause d’EI digestifs (n=19), cutanés (n=3), hépatiques (n=2) et pour raisons financières (n=1). La survie médiane de l’antifibrosant était de 147,7 semaines (IC 95 % 79,1, NA), sans différence entre le nintedanib et la pirfenidone (p=0,68). Un second antifibrotique a été prescrit chez 14 patients et arrêté chez 4 patients. L’évolution de la FVC % a pu être analysée chez 49 patients (nombre d’EFR médian par patients=4). Il y avait une amélioration significative du déclin de la CVF % après initiation de l’antifibrosant (-0,3 %/an contre -6,2 %/an avant initiation, p=0,031). Au cours du suivi, 26 patients (35 %) sont décédés (dont 17 à cause de la PID) et 4 (5 %) ont subi une transplantation pulmonaire.
Conclusion |
Dans cette première étude de vraie vie des antifibrosants dans la PR-PID, les EIs étaient nombreux, notamment digestifs, et l’arrêt du médicament était fréquent (46 % contre 20 % pour le nintedanib et 24 % pour la pirfenidone dans leur essais randomisés contrôlés respectifs). Les antifibrosants étaient associés a une amélioration modeste de la FVC %. Les décès et transplantations pulmonaires étaient fréquents, confirmant la nécessité de thérapeutiques supplémentaires, bien tolérées et efficaces.
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Vol 90 - N° S1
P. A140 - Dicembre 2023 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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