Caractéristiques à l’inclusion, tolérance et premiers résultats chez 70 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et traités par filgotinib dans une étude prospective et observationnelle française : analyse intermédiaire de l’étude PARROTFISH - 30/11/23
Riassunto |
Introduction |
L’efficacité et la tolérance de filgotinib dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) ont été démontrées lors d’essais cliniques [1 , 2 , 3 ], mais les données de vie réelle dans la population Française sont manquantes. PARROTFISH (NCT05323591) est une étude observationnelle en cours visant à évaluer l’efficacité et la tolérance de filgotinib, en vie réelle chez les patients atteints de PR en France.
Patients et méthodes |
Les patients adultes atteints de PR active modérée à sévère traités par filgotinib pour la première fois dans le respect de l’AMM du produit [4 ] ont été inclus de mai 2022 à avril 2023 ; pendant cette période, seules les patientes de sexe féminin étaient éligibles. L’activité de la maladie a été évaluée avec le score DAS-CRP (Disease Activity Score in 28 joints–C-reactive protein) et l’indice CDAI (Clinical Disease Activity Index) à l’inclusion et au premier mois.
Résultats |
70 patientes ont été traitées avec un suivi médian de 154jours. 63 patientes ont reçu 200mg de filgotinib, 7 ont reçu 100mg. Le Tableau 1 présente les caractéristiques à l’inclusion, les facteurs de risque cardiovasculaire et les comorbidités. Le filgotinib était instauré secondairement à une perte de réponse au traitement précédent (48,6 %), une réponse inadéquate (30,0 %) ou à une intolérance au traitement précédent (10,0 %). 37,1 % des patientes étaient bDMARD naïfs (62,9 % avaient déjà reçu ≥ 1 bDMARD). 88,6 % des patientes avaient reçu ≥ 1 csDMARD et 27,1 % avaient reçu ≥ 1 tsDMARD. Le filgotinib a été prescrit en monothérapie à plus d’un tiers des patientes, tandis que 62,9 % ont reçu le filgotinib associé à des csDMARD. 37,1 % des patientes ont reçu un traitement par corticoïdes concomitant. Pour 55,7 % des patientes, l’objectif du traitement était la rémission selon le score DAS28. Au Mois-1, le changement moyen (erreur standard) par rapport à l’inclusion était de −1,7 (0,23) pour le DAS28-CRP et de -16,1 (2,41) pour le CDAI. 40,7 % des patientes affichaient des valeurs du DAS28-CRP ≤ 2,6 et 18,5 % des patientes entre > 2,6 et ≤ 3,2 à 1 mois (Figure 1). On a observé des scores CDAI entre > 2,8 et ≤ 10 chez 42,9 % des patientes, et des scores ≤ 2,8 chez 10,7 % des patientes (Figure 1). Les effets indésirables d’intérêt étaient : infections (n=6), dont COVID-19 (n=2) et herpès (n=1) ; une infection sévère (bactériémie), troubles cardiovasculaires (N=5) : palpitations (n=2), fibrillation auriculaire (n=1), tachycardie (n=1) et hypertension (n=1). Il n’y a eu aucun décès. 5 patientes ont arrêté le filgotinib en raison d’effets indésirables et 3 en raison d’un manque d’efficacité.
Conclusion |
Un peu plus d’un tiers des patientes ont reçu filgotinib en monothérapie et près de 40 % étaient bDMARD naïfs. Les données préliminaires indiquent que filgotinib a amélioré l’activité de la maladie dès le premier mois de traitement (première évaluation des scores DAS28-CRP et CDAI) avec plus de la moitié des patientes en rémission ou en faible activité. Le nombre de données incomplètes à l’inclusion ou à 1 mois est une limite cette analyse descriptive. Le suivi à long terme de PARROTFISH permettra d’évaluer l’efficacité et la tolérance de filgotinib en France dans une population plus large de patients des deux sexes atteints de PR.
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Vol 90 - N° S1
P. A137-A138 - Dicembre 2023 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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