La thrombose veineuse cérébrale en milieu de médecine interne : quelles particularités ? - 28/11/23
Riassunto |
Introduction |
La thrombose veineuse cérébrale (TVC) est une atteinte rare mais grave des vaisseaux intracrâniens qui peut révéler un ensemble de pathologies sous-jacentes dont chacune mérite une attention particulière en vue d’une prise en charge adéquate.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, menée au service de médecine interne du CHU Hédi Chaker de Sfax de janvier 1997 jusqu’à août 2023, ayant colligé 20 cas de TVC et qui se propose de décrire les particularités clinicoradiologiques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives de la TVC dans un service de médecine interne.
Résultats |
L’âge moyen au moment du diagnostic était de 39 ans (extrêmes : 13 et 65 ans). Le sex-ratio était de 1,8 (13 hommes/7 femmes). Le délai moyen de consultation était de 4,7 mois (entre 1 et 12 mois).
Les signes révélateurs étaient des céphalées dans 15 cas (75 % des cas), un syndrome d’hypertension intracrânienne dans 13 cas (65 %), un déficit neurologique focal dans 5 cas (25 %), une crise épileptique dans 3 cas (15 %), un œdème papillaire au fond d’œil dans 8 cas (40 %). Un syndrome inflammatoire biologique est retrouvé dans 6 cas (30 %).
Les anticorps anti-nucléaires étaient positifs dans 3 cas (typage négatif) et les anticorps antiphospholipides dans 3 cas. Les protéines de la coagulation étaient négatives chez tous les patients.
La TVC intéressait les sinus latéraux dans 7 cas (40 %), le sinus sagittal dans 5 cas (25 %), le sinus longitudinal supérieur dans 7 cas (40 %), le sinus sigmoïde et la veine jugulaire dans 1 cas (5 %).
L’étiologie était d’origine systémique dans 13 cas (10 cas de maladie de Behçet (MB) et 3 cas de Syndrome des antiphospholipides). L’origine tumorale a été retrouvée dans 1 cas (un méningiome). Une hémopathie a été objectivée dans 2 cas dont un cas de myélofibrose (mutation Jack2 +) et un cas de thrombocytémie essentielle. L’origine était idiopathique dans 5 cas soit dans 25 % des cas.
Sur le plan thérapeutique, tous les patients ont reçu l’anticoagulation curative par anti-vitamine K. La colchicine était préconisée chez les patients atteints d’une MB, ainsi qu’une corticothérapie forte dose. La durée du traitement était entre 6 et 12 mois.
L’évolution était favorable chez 18 patients soit 90 %. Deux patients étaient perdus de vue.
Conclusion |
La TVC est une atteinte vasculaire qui risque de mettre en jeu le pronostic vital et qui nécessite une prise en charge rapide. Elle peut révéler une pathologie systémique ou tumorale sous-jacente qu’il faut rechercher afin de mettre en place un traitement adéquat. La MB était la cause la plus fréquente de TVC dans notre série. Le traitement repose sur un traitement symptomatique et étiologique. Le pronostic est souvent bon. Néanmoins, des études plus larges sont nécessaires pour conclure.
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Vol 44 - N° S2
P. A508 - Dicembre 2023 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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