Fractures de l’extrémité supérieure du fémur après 60 ans en France : un état des lieux 2005–2017 à partir de la base nationale de l’Échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) - 01/11/23
Hip fractures after 60 years of age in France in 2005–2017: Nationwide sample of statutory-health-insurance beneficiaries

Résumé |
Introduction |
Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) constituent un fardeau sur le plan médical, social et économique. Il existe de fortes hétérogénéités en termes de patients et de prise en charge, à l’échelle nationale, pour l’ensemble des pathologies orthopédiques, mais la situation concernant les FESF reste peu connue à ce stade. En outre, le développement des filières orthogériatriques fait espérer une amélioration globale de la survie postopératoire. Aussi nous avons mené une étude rétrospective, basée sur l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires, avec pour but : (1) de décrire le parcours de soin des FESFs en termes d’accès aux soins, de structures et délais de prise en charge, (2) de décrire l’influence de ces paramètres sur la mortalité postopératoire.
Hypothèse |
Il existe une hétérogénéité dans le maillage territorial de l’offre de soin et délais de prise en charge pour les FESF.
Matériel et méthodes |
Un total de 8026 FESFs (âge moyen 84,5 ans, 3299 prothèses, 4262 ostéosynthèses) issus de l’EGB (échantillon représentatif de 1/97e de la population française) a été analysé entre 2005 et 2017. Les informations complémentaires telles que le score de Charlson (CCI), la distance routière domicile-hôpital ainsi que le type d’établissement (public, Établissement prive d’interet collectif [ESPIC], privé) ont été incluses. Le délai opératoire a été relevé. Les critères de jugement étaient l’incidence, la mortalité jusqu’à 1 an postopératoire, son évolution entre 2005–2017 et les facteurs pronostiques.
Résultats |
L’âge moyen était de 84,5 ans et le CCI moyen de 4,6 points. Ces deux paramètres étaient en constante augmentation : +0,18 année/an et +0,06 point/an, respectivement (p<10−4). L’incidence globale était 90/100 000 en 2008, 116/100 000 en 2017 (p=0,03). La répartition des patients était 5865/8026 (73,1 %) en public (en augmentation significative), 1629 (20,3 %) en ESPIC (en diminution) et 264 (3,3 %) en privé. La distance domicile-hôpital a augmenté de 0,26km/an en moyenne (IC95 % : 0,15–0,38, p<10−4), avec une moyenne minimale de 7,5km et maximale de 38,5km. Le délai opératoire médian était de 1 jour (Q1 : 1, Q3 : 3), sans différence significative entre les types d’établissements. Il y avait 843/8026 (10,5 %) et 1673 (20,8 %) décès à 90-jours et 1 an. CCI et le délai opératoire>1 jour étaient des facteurs pronostiques à 90 jours dont les hazard ratio (HR) étaient respectivement de 1,087 (IC95 % : 1,07–1,10) et 1,35 (IC95 % : 1,15–1,5) (p<0,0001). Il y avait une diminution de la mortalité à 90 jours entre 2005–2017 (HR=0,95, IC95 % : 0,92–0,97 [p<10−4]), mais pas d’effet centre.
Conclusion |
Il existait une grande hétérogénéité de prise en charge, à l’échelle territoriale. Le délai opératoire supérieur à 24h était un facteur pronostique péjoratif puissant persistant jusqu’à un an postopératoire. Cinquante pour cent des patients avaient un délai supérieur à 24h. La mortalité à 90jours après FESF a diminué depuis 2005 malgré des patients plus âgés et plus de comorbidités.
Niveau de preuve |
IV. Étude de cohorte rétrospective.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Fracture extrémité supérieure du fémur, Fracture ostéoporotique, Épidémiologie, Organisation soins
Mappa
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 109 - N° 7
P. 1010-1018 - Novembre 2023 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?