La prévalence de l’obésité chez l’enfant est en constante augmentation. L’objectif de ce travail est de déterminer les facteurs prédictifs de l’obésité dans une cohorte d’enfants tunisiens âgés de 6 à 14 ans.

Étude transversale de type cas–témoin colligeant des patients consultant en médecine scolaire à Ben Arous, Tunis durant l’année 2022. L’obésité était définie par un IMC>97^e percentile en se référant à la courbe de l’OMS. Les patients étaient répartis en deux groupes: G1 enfants obèses et G2 enfants non obèses.

Nous avons inclus 216 patients âgés de 9,2±2,95 ans en moyenne. G1 et G2 comportaient 54 et 162 patients respectivement. En analyse univariée, seul un poids augmenté à la naissance était associé à une obésité infantile (3239,6±550,7g vs 3015,9±598,3g, p=0,016). En modèle multivarié, le poids à la naissance était associé à un sur-risque d’obésité infantile (OR=1,01, IC 95 % [1–1,1], p=0,024). Les autres paramètres étudiés (sexe, antécédents familiaux d’obésité, niveau socioéconomique, durée d’allaitement et âge de diversification alimentaire) n’affectaient pas significativement le risque d’obésité infantile.

Ces résultats sont cohérents avec de nombreuses études antérieures qui ont identifié le poids à la naissance comme un facteur de risque majeur pour l’obésité infantile. C’est la programmation épigénétique et métabolique précoce qui affecte la composition corporelle, la régulation hormonale et le métabolisme énergétique. Il est aussi démontré que les facteurs génétiques, l’allaitement maternel et les habitudes alimentaires auraient une influence sur le risque d’obésité infantile.