Parmi les nodules thyroïdiens diagnostiqués, seuls 5 % sont des cancers. L’échographie, la cytoponction et l’examen extemporané peuvent orienter le diagnostic. Le but de ce travail est d’évaluer la place de l’examen extemporané.

Étude rétrospective colligeant les nodules thyroïdiens opérés sur une période de 2 ans [2021–2022].

Il s’agissait de 87 malades avec un sex-ratio F/H de 4,43. L’âge moyen était de 46,9 ans. Tous les patients avaient bénéficié d’un examen extemporané. Les résultats de l’examen extemporané étaient répartis comme suit : 51,72 % des pièces opératoires étaient bénignes, 14,94 % des pièces opératoires étaient malignes et dans 28,74 % des cas l’examen extemporané était douteux (« ARAP »). L’étude anatomopathologique définitive avait conclu à une origine bénigne du nodule chez 54,02 % des patients alors que 43,68 % des pièces étaient malignes et étaient réparties comme suit : 13,79 % de carcinome papillaire, 16,09 % de micro-carcinome papillaire, 2,3 % de carcinome oncocytaire, 3,45 % de carcinome vésiculaire et 8,05 % de « NIFT-P ». Ces résultats nous ont permis de calculer la sensibilité de l’examen extemporané qui était de 60,7 % alors que la spécificité était de 88,8 %.

L’examen extemporané est utilisé pour guider l’étendue de l’acte chirurgical permettant dans la majorité des cas de fournir un diagnostic rapide de bénignité ou de malignité. En pathologie tumorale thyroïdienne, c’est un examen très spécifique pour le diagnostic du cancer thyroïdien mais il est moins sensible.