Les macroprolactinomes entraînent souvent un hypogonadisme hypogonadotrope (HH) fonctionnel usuellement réversible après traitement.

Évaluer les caractéristiques des macroprolactinomes à fonction gonadique conservée.

Une étude rétrospective, étalée sur 6ans, Incluant les patients suivis pour un macroprolactinome.

Nos patients ont été classés en groupe A : les patients à fonction gonadique conservée, et le groupe B, les patients avec un HH.

L’analyse statistique a été effectuée en utilisant SPSS-26.

Au total, 67 patients au total, l’âge moyen était de 31,8±11,6ans, avec une prédominance féminine à 82,06 %.

La fonction gonadique était conservée chez 22,9 % (n=15).

Dans le groupe A : le taux de prolactine moyen était de 671,6 ng/ml, aucun cas d’adénome géant avec une taille tumorale (TT) moyenne de 14,13±3,6mm.

Dans le groupe B : le taux de prolactine moyen 1461,16 ng/ml, un adénome géant dans 26,9 % et macro dans 73,1 % avec une TT moyenne de 21,26±13,22mm.

En comparant les deux groupes, il y’avait une différence significative concernant l’âge (p=0,01), le taux de prolactine(p<0,001) et la taille de l’adénome (p<0,001)

L’analyse multivariée a objectivé une association inverse entre le taux de prolactine et la testostérone totale (R2=14,8 % p<0,001), l’estradiol (R2=9,1 % p=0,019). De même la TT était inversement associée aux deux paramètres (r=0,36 p<0,001), (r=0,29 p=0,029) respectivement.

La taille tumorale et le taux de prolactine élevées semblent avoir un impact synergique dans l’installation de l’HH chez les patients atteints de macroprolactinome.