La dysfonction sexuelle féminine (DSF) demeure un sujet peu étudié chez la femme obèse. L’objectif de cette étude était de déterminer les différents facteurs associés à la DSF chez les patientes obèses.

Étude descriptive transversale ayant colligé 80 patientes obèses suivies à l’institut national de nutrition. Les données cliniques et biologiques ont été collectées. L’évaluation de la sexualité féminine a été réalisée à l’aide du Female Sexual Function Index (FSFI) portant sur 6 domaines. Une DSF a été définie par un score inférieur à 26,55.

L’âge moyen était de 45,33±13,05ans. L’IMC moyen était de 41,27kg/m² avec un tour de taille moyen de 118±12,74cm [89 ; 145]. Un cinquième des patientes avaient une obésité de classe 1 ; 34,93 % avaient une obésité de classe 2 et 43,37 % présentaient une obésité morbide.

La moyenne du score FSFI était de 16,54±8,60. La DSF a été constatée chez 92,92 % des femmes obèses. Le score total FSFI chez nos patientes était négativement corrélé à l’âge (p=0,001 ; r=−0,54) et à l’indice de masse corporelle (IMC) (p=0,007 ; r=−0,44).

Les niveaux de satisfaction et de douleur les plus bas étaient significativement corrélés à un âge avancé : (p=0,005) et (p=0,007) respectivement et sans corrélation avec un IMC élevé : (p=0,14) et (p=0,08) respectivement.

Aucune corrélation significative n’a été retrouvée entre le score FSFI et la glycémie à jeun (p=0,99), l’hypercholestérolémie (p=0,72), la multiparité (p=0,14) et l’ancienneté de l’obésité (p=0,24).

Le diagnostic de la DSF est encore difficile dans le parcours de prise en charge de l’obésité. L’identification de signes d’alerte est donc cruciale pour améliorer la qualité de vie des patientes.