Malgré les avancées récentes dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), ils demeurent un problème de santé publique majeur, notamment chez la femme chez qui la prévalence est devenue plus importante en raison d'une plus grande longévité. Plusieurs périodes de la vie des femmes sont particulièrement à risque d'AVC nécessitant une prise en charge personnalisée : la femme jeune et le choix personnalisé de la contraception hormonale, la grossesse, le post-partum et ses risques maternofœtaux et, enfin, la période de la ménopause. Lors de la survenue d'un AVC, les conséquences diffèrent chez la femme avec une mortalité plus élevée que chez l'homme, une institutionnalisation plus fréquente ainsi que plus de complications neuropsychiatriques à type de dépression ou troubles cognitifs. Alors que nos connaissances concernant les spécificités des AVC chez la femme restent insuffisantes, elles sont encore souvent sous-représentées dans les larges études thérapeutiques.