Le stress est fréquemment évoqué par les médecins du sommeil comme un facteur déclencheur d’épisodes chez les patients atteints de parasomnie de sommeil lent profond (PSLP) mais cette problématique est peu étudiée. Dans des études rétrospectives des patients rapportent en effet le stress comme un facteur déclencheur d’épisodes nocturnes, mais aussi l’émotion positive, en questionnant la spécificité. De plus, ce type d’approche repose entièrement sur la subjectivité des patients et peut être biaisé. Pour mieux comprendre les liens entre charge émotionnelle et épisodes de PSLP nous avons corrélé des mesures émotionnelles avec la survenue d’épisodes nocturnes constatés de façon objective en laboratoire de sommeil.

Ont été inclus 37 patients avec PSLP enregistrés en vidéo-polysomnographie pendant 1 ou 2 nuits. Une mesure de l’état affectif (négatif et positif) des patients a été réalisée par questionnaire avec une approche trait (état affectif général du patient) et état (juste avant le coucher). En parallèle les comportements des patients en stade N3 étaient évalués (ouverture des yeux, éveils soudains, peur…) et synthétisés par une analyse en composante principale en un « score comportemental ».

Seul le score d’affects négatifs (mais pas positifs) trait était corrélé au score comportemental des patients sur la nuit 2 (R=0,53), aucune corrélation n’était confirmée avec l’état affectif du coucher (qu’il soit positif ou négatif).

Cette étude montre une corrélation entre les affects négatifs traits des patients avec PSLP et leurs épisodes nocturnes.