Faut-il maintenir une déplétion lymphocytaire B complète chez des patients traités au long cours par rituximab pour une polyarthrite rhumatoïde ? - 18/12/22
Riassunto |
Introduction |
Il a été précédemment montré que l’efficacité à 6 mois de l’introduction du rituximab (RTX) dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) était associée au degré de déplétion B [1 ]. Cependant, nous ne disposons pas d’information permettant de valider cette observation chez les patients PR traités au long cours par RTX. Notre objectif a été de déterminer si la persistance d’une déplétion B complète (DBC) est associée à une meilleure réponse clinique chez les PR traitées au long cours par RTX.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective observationnelle monocentrique. Nous avons inclus des patients consécutifs atteints de PR répondant aux critères de classification ACR/EULAR 2010 hospitalisés en 2021 pour réalisation d’une nouvelle perfusion de RTX, ayant reçu au moins 3 perfusions de RTX au préalable, avec une évaluation de l’activité de la maladie (DAS28 et DAS28-CRP) et un dosage des CD19 (Aquios, Beckman Coulter) disponibles le jour des 4 dernières perfusions. Le critère de jugement principal était l’évolution du DAS28 et du DAS28-CRP, calculé lors des 4 dernières perfusions, en fonction de la persistance d’une DBC (moyenne des CD19 lors des 4 dosages < 18/mL) ou incomplète (moyenne des CD19 ≥ 18/mL). Les autres critères d’évaluation étaient : l’effet fin de dose, les poussées de la maladie rapportées par le patient entre chaque perfusion, l’EVA douleur, l’EVA Asthénie, la CRP et les gammaglobulines.
Résultats |
Nous avons inclus 126 patients (105 femmes, 83 %) avec un âge moyen de 64±12 ans et une durée moyenne de la maladie de 22±9,5 ans. Seulement 43 patients (34 %) ont maintenu une déplétion B complète lors des 4 dernières perfusions de RTX (moyenne des CD19 : 13±4/mL). Les 83 patients avec une déplétion B incomplète (DBI, moyenne des CD19 : 77±73/mL, p<0,001) ne différaient pas de ceux qui avaient maintenu une DBC en termes d’âge (64±11 ans vs 63±14 ans, p=0,87), de sexe (83 % vs 84 % de femmes, p=0,89), de durée de la maladie (21±9 ans vs 22±11 ans, p=0,67), d’atteinte structurale (77 % vs 79 % d’érosions osseuses, p=0,80) ou de traitement concomitant (58 % vs 65 % sous MTX, p=0,44, 46 % vs 58 % sous corticoïdes, p=0,20). Les patients avec une DBI étaient traités par RTX depuis plus longtemps (99±57 mois vs 69±47 mois, p=0,003), avec un nombre significativement plus élevé de perfusions reçues (14±7 vs 12±6 perfusions, p=0,037) et une dose cumulée plus importante (10±6g vs 8±5g, p=0,10) que pour les patients ayant maintenu une DBC. Leur intervalle entre 2 perfusions était également significativement plus élevé (8±3 mois vs 6±1 mois). L’évolution du DAS28 et du DAS28-CRP lors des 4 dernières perfusions n’était pas différente entre les 2 groupes. La moyenne des DAS28 et DAS28-CRP des 4 dernières perfusions ne différait pas entre les patients avec une DBI ou ayant maintenu une DBC (DAS28 : 2,71±1,06 vs 3,01±1,10, p=0,33 et DAS28-CRP : 2,53±0,88 vs 2,88±0,84, p=0,095). La fréquence d’un effet fin de dose, des poussées, de l’EVA douleur, de l’EVA Asthénie, de la CRP et des gammaglobulines était également similaire entre les 2 groupes lors de chaque perfusion.
Conclusion |
La persistance d’une DBC n’est pas associée à une meilleure efficacité du RTX chez les PR recevant cette molécule au long cours. Maintenir une DBC ne semble pas être un objectif thérapeutique à atteindre chez ces patients. Ces résultats montrent également qu’il est possible espacer les perfusions de RTX à 8 mois sans perte de bénéfice clinique, qui reste identique à celui de patients traités tous les 6 mois.
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Vol 89 - N° S1
P. A73-A74 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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