Évaluation de la prévalence de la sarcopénie dans les arthrites juvéniles idiopathiques de l’adulte - 18/12/22
Riassunto |
Introduction |
La sarcopénie est un trouble progressif et généralisé des muscles squelettiques responsable d’une perte accélérée de fonction et de masse musculaire.
Elle a longtemps été associée au vieillissement mais une nouvelle approche basée sur le parcours de vie suggère que la masse et la fonction musculaire chez les personnes âgées dépend aussi du pic de masse musculaire atteint au début de l’âge adulte.
L’augmentation de la prévalence de la sarcopénie a bien été décrite dans les rhumatismes inflammatoires notamment dans la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite cependant elle n’a jamais été étudiée dans les rhumatismes à début juvénile.
L’objectif de cette étude est donc d’étudier la prévalence de la sarcopénie dans les arthrites juvéniles idiopathiques de l’adulte.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale monocentrique en incluant des patients suivis en hôpital de jour ou en consultation pour une arthrite juvénile idiopathique (AJI) de novembre 2021 à septembre 2022. Les données démographiques, cliniques et thérapeutiques étaient recueillies via les dossiers médicaux. Chaque patient a bénéficié d’une mesure de la quantité et de la qualité musculaire par absorption biphotonique à rayon X, d’une mesure de la force musculaire par un Grip test, d’un dépistage de la sarcopénie par le score de SCARC-F, d’une évaluation de l’activité physique par le score IPAQ ainsi que d’une évaluation de la fatigue par le score FACIT-F. Le diagnostic de sarcopénie était confirmé par une diminution de la masse musculaire appendiculaire (MSA)<20kg chez les hommes et<15kg chez les femmes ou un rapport MSA/T2<7kg/m2 chez les hommes ou<5,5kg/m2 chez les femmes.
Résultats |
Nous avons inclus 29 patients âgés de 18 à 44 ans. La prévalence de la sarcopénie était de 24 % (7/29) avec une atteinte majoritaire de femmes (sex-ratio 1/6). Les patients sarcopéniques avaient un poids significativement plus bas que les patients non sarcopéniques avec une médiane de 59kg (53–70) contre 73,50kg (65,25–86,65) (p=0,0037).
Le type de rhumatisme inflammatoire était significativement différent entre les 2 groupes avec 57,14 % de forme oligoarticulaire et 28,57 % de forme systémique dans le groupe sarcopénique contre 54,54 % de forme oligoarticulaire et 36,36 % de spondylarthropathie dans le groupe non sarcopénique (p=0,0318).
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative dans l’activité de la maladie entre les 2 groupes ni dans le traitement par biothérapie ou corticoïdes. Le questionnaire IPAQ retrouvait une dépense énergétique moins importante dans le groupe sarcopénique bien que non significative (p=0,0978).
Conclusion |
Il s’agit, à notre connaissance, de la 1re étude évaluant la sarcopénie dans ce rhumatisme inflammatoire.
L’AJI est associée à un risque de survenue de sarcopénie à un âge précoce avec un risque de retentissement sur le pic de masse musculaire et, ainsi, sur le pronostic fonctionnel musculaire à long terme. Afin de prévenir ce risque, une prise en charge nutritionnelle ainsi qu’une activité physique régulière semblent être des pistes pertinentes.
Des études complémentaires avec un effectif plus important et une population contrôle sont nécessaires afin de préciser ces résultats.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 89 - N° S1
P. A56 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?