Évaluation du risque de la fibrose hépatique par indice FIB-4 chez des patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique - 18/12/22
Riassunto |
Introduction |
La majorité des médicaments qu’on utilise au cours des rhumatismes inflammatoires (RIC), qu’ils soient symptomatiques ou de fond (synthétiques ou biologiques), sont pourvoyeurs de toxicité hépatique avec un risque de fibrose hépatique. L’objectif de notre étude est d’évaluer le risque de la fibrose hépatique par l’indice FIB-4 chez des patients atteints de RIC.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive incluant des patients suivis pour polyarthrite rhumatoïde (PR) selon les critères ACR-EULAR 2010 ou spondyloarthrite (SpA) selon les critères ASAS. Les données sociodémographiques, les facteurs de risque hépatotoxiques, les paramètres cliniques, biologiques et l’activité de la maladie ont été recueillis. L’indice FIB-4 a été calculé selon la formule suivante : (âge (ans) × ASAT (U/L)/plaquette (PLT) (109/L) × √ALAT (U/L)). Un score FIB-4 < 1,45 a une forte valeur prédictive négative permettant d’exclure une fibrose sévère. Supérieur à 3,25 ; il évoque une fibrose avancée (F3-F4).
Résultats |
Nous avons inclus 103 patients (68 femmes et 35 hommes), âgés en moyenne de 53,4±13,3 ans [20–81]. Soixante-trois patients étaient suivis pour une (PR), et 40 pour une SpA. La durée d’évolution moyenne de la maladie était de 12,9±8,8 ans [1–53]. Les principaux antécédents étaient : diabète (n=19), hypertension artérielle (n=26), dyslipidémie (n=17), hépatite B guérie (n=9), foie de surcharge métabolique (n=5). Trente-neuf pour cent des patients étaient tabagiques (n=40). Au moment de l’évaluation de la fibrose hépatique, 76 patients ont été traités par des anti-TNF (étanercept (n=28), infliximab (n=23), adalimumab (n=12), certolizumab (n=13)), 12 patients par tocilizumab, 8 par rituximab, 2 par sekukinumab et 5 par tofacitinib. Trente patients étaient sous traitements conventionnels synthétiques (méthotrexate (n=21), salazopyrine (n=2) et léflunomide (n=7)). L’association à une corticothérapie par voie générale était notée chez 36 patients avec une dose moyenne de 8,5±5mg/jour [2,5–40] et 22 patients prenaient des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Le score FIB-4 moyen était de 0,92±0,6 [0,13–4,7]. Uniquement 2 patientes avaient un indice FIB-4 > 3,25. L’indice FIB-4 était significativement plus élevé chez les patients PR par rapport patients SpA (p=0,01) (1,1±0,8 contre 0,73±0,4). Une association a été démontrée entre le FIB-4 et l’antécédent d’hépatite B (p=0,005), de foie de surcharge métabolique (p=0,01), d’hypertension artérielle (p<0,001), de surpoids (p=0,04), de syndrome inflammatoire biologique (p=0,04) et de consommation d’AINS (p=0,04). Aucune différence significative pour le FIB-4 n’a été démontrée avec le genre (p=0,89), le diabète (p=0,23), la dyslipidémie (p=0,14), le tabagisme (p=0,64) et les autres traitements (méthotrexate (p=0,24), salazopyrine (p=0,67), léflunomide (p=0,46), anti-TNF (p=0,75) et corticoïdes (p=0,65)).
Conclusion |
Les patients atteints de PR semblent avoir un risque plus élevé de fibrose hépatique. Le risque de fibrose est associé aux facteurs de risque cardiovasculaire et à la consommation des AINS. D’autres études sont nécessaires afin de confirmer ces résultats.
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Vol 89 - N° S1
P. A251-A252 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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