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Attitude des médecins généralistes et de famille face aux rhumatismes inflammatoires chroniques - 18/12/22

Doi : 10.1016/j.rhum.2022.10.395 
H. Tbini , K. Zouaoui, S. Rekik, S. Rahmouni, S. Jemmali, S. Boussaid, S.H. Sahli, M. Elleuch
 Rhumatologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Le médecin généraliste et de famille constitue habituellement le premier point d’accès au système de soins de santé. Comme au cours d’autres pathologies, son rôle est primordial dans le diagnostic, le traitement et le suivi des patients souffrant de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). Nous avons mené cette enquête afin d’évaluer l’attitude des médecins généralistes et de famille face aux RIC.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive transversale utilisant un questionnaire anonyme composé de 15 questions, conçu avec la plateforme Google-Forms. Nous avons envoyé ce questionnaire via les réseaux sociaux à des médecins titulaires de première ligne et à des internes et résidents en médecine de famille des hôpitaux universitaires de Tunis au cours du mois de septembre 2022.

Résultats

Cinquante-sept médecins avaient répondu au questionnaire (30 femmes et 27 hommes). L’âge moyen était de 34,58±8,81 [25–58] ans, 63 % étaient en formation, 32 % travaillaient dans des hôpitaux publics et 5 % dans le secteur privé. L’ancienneté moyenne était de 6,53±7,09 [1–25] ans. Cinquante-quatre participants (95 %) affirmaient être confrontés aux RIC dans leur pratique quotidienne, dont 53 % dans le cadre de pathologies associées aux RIC, 26 % dans le cadre de l’exploration de plaintes articulaires et 21 % dans le cadre de suivi de RIC dont le diagnostic était fait par un autre praticien. La polyarthrite rhumatoïde et les spondyloarthrites étaient les RIC les plus observés, respectivement par 100 % et 61 % de ces praticiens. Un rythme de suivi trimestriel était adopté par la majorité des participants (84 %). Au cours de ces consultations de suivi, l’objectif était de vérifier l’observance thérapeutique (95 %), de rechercher des complications et des effets secondaires des traitements (90 %), de contrôler les comorbidités (84 %), de dépister les manifestations extra-articulaires des RIC (68 %), d’évaluer l’activité de la maladie (68 %), et de faire une éducation thérapeutique dans 58 % cas. Quarante-huit participants (89 %) collaboraient avec le rhumatologue dans la prise en charge des RIC. Parmi eux, 43 % adressaient ces patients au rhumatologue dès la suspicion clinique, 47 % les adressaient après avoir fait des examens complémentaires, 5 % après avoir fait le diagnostic et 5 % en cas de difficulté thérapeutique ou de complication. La majorité des participants (90 %) n’avaient pas de difficulté à prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Cependant, une difficulté à prescrire les corticoïdes et les traitements de fond conventionnels (méthotrexate, sulfasalazine, hydroxychloroquine) était notée dans 42 % et 84 % des cas respectivement. Par ailleurs, 42 % des participants n’avaient pas une idée sur les biothérapies.

Conclusion

Cette enquête fait le point sur le rôle important que joue le médecin de première ligne dans la prise en charge des RIC. En effet, la quasi-totalité des médecins interrogés affirmaient être confrontés aux RIC dans leur pratique courante. La collaboration médecin de première ligne-rhumatologue est primordiale afin d’assurer une prise en charge adaptée pour ces patients.

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Vol 89 - N° S1

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