Complications infectieuses des biothérapies chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique - 18/12/22
Riassunto |
Introduction |
L’apparition des biothérapies (bDMARDs) a révolutionné le traitement des maladies rhumatismales. Cependant, leurs fonctions de modulation des cytokines pro-inflammatoires et de l’immunité acquise augmentent largement le risque d’infection.
L’objectif de ce travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques des infections survenant sous biothérapies et d’identifier les facteurs associés à leur survenue.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant 106 patients suivis pour rhumatisme inflammatoire chronique sous biothérapie sur une période de 15 ans (2006–2021). L’analyse des données statistiques a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS version 20.
Résultats |
Sur les 106 patients inclus, 68 épisodes infectieux ont été rapportés chez 46 patients (43,4 %) qui ont eu au moins une infection sous biothérapie : 56,5 % de femmes et 43,5 % d’hommes avec un âge moyen de 50,9±14,29 ans. Il s’agissait de patients suivis pour polyarthrite rhumatoïde chez 16 patients (34,8 %), de spondyloarthrite chez 29 patients (63 %) et d’un cas de rhumatisme psoriasique. Tous les patients étaient sous traitement conventionnel avant de passer aux biothérapies. Les infections étaient survenues sous Rituximab dans 43,8 % des cas, sous Infliximab dans 33,3 % des cas, sous Etanercept dans 25 % des cas (au total 60,9 % des cas étaient sous anti-Tumor Necrosis Factor) et sous tocilizumab dans 12,5 % des cas. L’infection était d’origine bactérienne dans 40,7 % des cas : 27,3 % d’infections urinaires, 20,5 % d’infections bronchiques, 11,4 % d’infections cutanées, 6,8 % d’arthrite septique. Les infections fongiques ont été retrouvées dans 33,3 % des cas en rapport avec des dermatophyties de la peau glabre, et des intertrigo inter orteil. Une origine virale a été notée dans 25,9 % des cas : 5 cas d’herpès labial et un seul cas de Zona.
La protéine C-réactive était augmentée dans 47,2 % des cas avec une valeur moyenne de 36±29,6mg/L, l’hémogramme montrait une hyperleucocytose dans 50 % des cas avec une prédominance de neutrophiles. Le traitement a été médical dans la majorité des cas (94,9 %), il a été à la fois médical et chirurgical dans un seul cas.
L’évolution était favorable chez tous les patients avec une interruption temporaire de 3,27±1,84 semaines de la biothérapie.
En analyse multivariée, une association a été trouvée entre l’infection bactérienne et le sexe féminin (p=0,033), la prise de méthotrexate+bDMARDs (p=0,027), la prise de bDMARDs+corticothérapie avec un (p=0,014), et un faible niveau socio-économique p=0,033. Et entre l’infection fongique et la prise de bDMARDs+CTC (p=0,044).
Conclusion |
Le risque infectieux est plus élevé chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique surtout s’ils sont sous biothérapie. Il s’avère que les infections bactériennes et fongiques sont les plus fréquentes dans cette étude surtout chez les patients sous Rituximab ou Infliximab.
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Vol 89 - N° S1
P. A248 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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