Spondylarthrite associée aux MICI : Quelles particularités ? - 18/12/22
Riassunto |
Introduction |
Les spondylarthrites associées aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) font partie des spondylarthropathie qui sont un groupe de rhumatisme inflammatoire chronique hétérogène ayant en commun des manifestations axiales et/ou périphériques, des manifestations extra-articulaires, un substratum anatomique commun (l’enthèse) et une prédisposition génétique (HLA b27) qui peuvent se chevaucher ou évoluer d’une forme vers l’autre, mais qui possède leurs spécificités, diagnostics mais également thérapeutiques. En effet, l’association aux MICI impose une prudence quant aux choix du traitement adapté. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence et les facteurs prédictifs associés à cette forme particulière de spondylarthrite tout en la comparant aux spondylarthrites sans MICI.
Matériels et méthodes |
Étude transversale descriptive monocentrique étalée sur une période de 11 ans (janvier 2011 à janvier 2022), incluant tous les patients présentant une spondylarthrite axiale répondant aux critères de classification 2010 de l’Assessment of SpondyloArthritis international Society (ASAS), et une MICI (maladie de Crohn ou RCH) retenue sur des critères cliniques, endoscopiques et histologiques et qui ont été admis au service de rhumatologie de Fès, Maroc, durant cette période. Nous avons comparé 2 groupes : spondylarthrite avec MICI et sans MICI. Les données ont été recueillies et analysées à l’aide du SPSS22 en analyse univariée et bivariée. Une valeur de p<0,005 a été utilisée pour identifier les facteurs associés à la présence de MICI associée à la spondylarthrite.
Résultats |
Au total, 390 patients inclus, avec un sexe ratio H/F de 0,81. L’âge moyen était de 46,61±14,15 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 7,57±7,08 ans.
19,3 % (n=75) avait une MICI associée.
En analyse bivariée, les spondylarthrites associées aux MICI étaient significativement associées à la présence de raideur cervicale (p=0,012) et dorsale (p=0,017), d’épisodes infectieux (p=0,036), de néoplasie (p=0,027), d’une sacro-iliite radiographique (p=0,005) et la sévérité de la spondylarthrite (p=0,000). Le BASDAI était significativement plus élevé chez les patients SPA associée aux MICI avec un taux moyen respectif de (4,56±1,72 et 4,09±1,56) (p=0,029). Il y avait également un retentissement fonctionnel significativement plus important avec un BASFI moyen respectif de (4,95±2,32 et 4,26±2,17) (p=0,021). Aucune association n’a été retrouvée avec le sexe, l’âge, l’âge de début, la durée d’évolution de la maladie, l’atteinte périphérique, le syndrome inflammatoire, la présence de coxite et ostéoporose.
Discussion |
En comparaison avec les spondylarthrites non associées aux MICI, celles associées aux MICI : touchent plus souvent le rachis cervical et dorsal, elles sont plus actives avec un retentissement fonctionnel plus important et le risque de survenue d’épisodes infectieux et de néoplasie est plus élevé, d’où l’intérêt de les dépister activement.
Conclusion |
Compte tenu des particularités thérapeutiques des spondylarthrites associées aux MICI, une communication efficace entre les rhumatologues et les gastro-entérologues est impérative pour une prise en charge optimale des patients.
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Vol 89 - N° S1
P. A242 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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