Évolution des troubles densitométriques et de la microarchitecture osseuse chez des adultes atteints d’hypophosphatémie liée à l’X - 18/12/22
Riassunto |
Introduction |
L’hypophosphatémie liée à l’X (XLH) est la forme la plus fréquente de rachitisme héréditaire, causée par une perte rénale de phosphate dépendante du FGF23, secondaire à des mutations du gène PHEX. Alors que les caractéristiques cliniques sont bien connues, la structure osseuse, la minéralisation et les propriétés biomécaniques restent aujourd’hui encore peu détaillées. L’objectif de ce travail était d’analyser par des méthodes non-invasives les propriétés osseuses du squelette d’adultes atteints de XLH, ainsi que décrire leur évolution dans le temps.
Patients et méthodes |
Dans cette étude prospective observationnelle cas-témoins, chaque patient adulte XLH confirmé génétiquement (n=14 ; 9 femmes ; âge moyen 50±15 ans) a été apparié selon le sexe, l’âge et l’indice de masse corporelle à un nombre de témoins sains variant entre 2 et 5 (n=34). Chaque patient a bénéficié d’examens biologiques de routine ainsi que d’examens non invasifs par absorptiométrie biphotonique (DXA) et scanner périphérique à haute résolution (HRpQCT) à l’inclusion et après 4 ans de suivi.
Résultats |
Les analyses DXA ont identifié que, par rapport aux témoins, la densité minérale osseuse surfacique (DMOs) était plus élevée chez les patients XLH au niveau du rachis lombaire (p<0,01). Le radius est le seul site où une déminéralisation a été observée en DXA. L’analyse microarchitecturale par HRpQCT a montré une section transversale de l’os plus élevée au niveau du radius distal (p=0,006) avec une tendance similaire au tibia distal. Les densités minérales osseuses volumiques (DMOv) totale et trabéculaire étaient abaissées aux deux sites (p≤0,05) chez les patients XLH. La fraction osseuse trabéculaire volumique était également plus basse et le nombre de travées moins important aux deux sites. Aucune différence de résistance osseuse estimée par analyse en éléments finis n’a été observée. Les mesures de la DMOv par HRpQCT aux deux sites étaient corrélées avec la DMOs mesurée au radius (r2 de 0,41 à 0,58, p=0,01). Au cours d’un suivi médian de 4 ans chez 9 de ces patients, une diminution de la DMOv totale et corticale était observée au tibia (p=0,02 et 0,004, respectivement). Une diminution de l’aire corticale avec augmentation de l’aire trabéculaire au tibia était observée (p=0,03), suggérant une trabécularisation de l’os cortical au tibia. Aucune variation significative n’était observée au radius.
Discussion |
Cette étude est la première à présenter des données densitométriques acquises par techniques non invasives avec données de suivi à 4 ans au cours de l’XLH. Ainsi, les troubles de la minéralisation et de la microarchitecture osseuse chez les adultes atteints de XLH sont quantifiables et continuent de s’aggraver, au moins au tibia. Les altérations mesurées par HRpQCT peuvent être évaluées plus simplement par la DXA au radius. Des études complémentaires sont néanmoins nécessaires pour évaluer la sensibilité au changement de ces examens, lors de l’utilisation de thérapies ciblées comme les anticorps neutralisants le FGF23 par exemple.
Conclusion |
Nous proposons que cette mesure de DMOs au poignet, outil facilement disponible, soit réalisée systématiquement au cours du suivi pour quantifier les troubles de la minéralisation de ce rachitisme héréditaire.
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Vol 89 - N° S1
P. A107-A108 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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