Effets indésirables associés aux traitements immunomodulateurs de l’artérite à cellules géantes : une étude monocentrique rétrospective - 07/12/22
Riassunto |
Introduction |
L’artérite à cellules géantes (ACG) est la vascularite la plus fréquente après 50 ans. Son traitement repose sur une corticothérapie en première ligne et le méthotrexate ou le tocilizumab en seconde ligne. Ces traitements sont associés à des effets indésirables (EI). Nous avons mené une étude rétrospective listant les EI survenus dans une cohorte de patients ACG.
Patients et méthodes |
Nous avons inclus tous les patients diagnostiqués ACG entre 2013 et 2022 et suivis pendant au moins 6 mois. Les EI étaient recueillis pour chaque patient et considérés imputables aux traitements après appréciation du clinicien.
Résultats |
Parmi les 154 patients suivis, tous ont été traités par corticoïde en première ligne, et 48 ont eu un traitement de seconde ligne : 29 par du méthotrexate (dont 6 traités par tocilizumab en troisième ligne), et 19 par du tocilizumab. Parmi les 154 patients, 92 (59,7 %), ont présenté un EI imputable à la corticothérapie. Trente patients (19,5 %) ont présenté au moins 2 EI liés à la corticothérapie. Les EI liés à la corticothérapie les plus fréquents étaient, par ordre de fréquence décroissante, un diabète chez 33 patients (21,4 %) dont 18 cas de découverte de diabète et 15 cas de décompensation d’un diabète préexistant ; des troubles neuro-psychiatriques chez 29 patients (18,8 %) dont 17 cas d’insomnie ; et une ostéoporose fracturaire chez 27 patients (17,5 %). Vingt-deux patients (14,3 %) ont présenté une infection dont 16 ayant nécessité une hospitalisation, parmi eux, 5 patients étaient aussi sous méthotrexate, et 1 patient sous tocilizumab. Les EI les plus fréquents sous méthotrexate étaient les infections observées chez 7/29 patients (24,1 %) dont 5 patients sous corticothérapie également. Les EI les plus fréquents sous tocilizumab étaient les infections chez 5/25 patients (20 %) dont 1 patient sous corticothérapie également, et les neutropénies chez 4/25 patients (16 %). Durant le suivi, 5 patients sont décédés : 3 d’une cause infectieuse, 1 d’une cause cardio-vasculaire et 1 d’une cause néoplasique.
Discussion |
Dans notre série, la survenue d’un EI est fréquente atteignant 59,7 % des patients sous corticothérapie en particulier un diabète, facteur de risque de morbidité mais aussi associé à la mortalité par infection en cas d’ACG dans l’étude de Schmidt et al. [1 ]. Comme déjà signalé dans la littérature, nous retrouvons dans notre série la morbidité de cause cardio-vasculaire, infectieuse et néoplasique en cas d’ACG [2 ]. Dans ce contexte, le contrôle du diabète et de l’ensemble des comorbidités ainsi que la diminution de la corticothérapie sont indispensables dans la prise en charge des patients atteints d’ACG. L’épargne cortisonique du méthotrexate et du tocilizumab ne semble pas permettre de réduire le risque infectieux mais est à envisager pour prévenir les risques métaboliques.
Conclusion |
Cette série montre l’importance des EI des thérapeutiques utilisées pour traiter l’ACG et la nécessité de les surveiller. La prise en charge du risque métabolique, osseux et infectieux des patients souffrant d’une ACG passe par une épargne cortisonique, la prévention, le dépistage et la prise en charge de leurs comorbidités et une meilleure éducation des patients.
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Vol 43 - N° S2
P. A536-A537 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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