La consommation calcique journalière (CCJ) est déficitaire par rapport aux valeurs recommandées dans les pays en voie de développement. Pour les sportifs, l’exercice physique est connu pour faire augmenter la ration calorique et en conséquence l’apport calcique. Mais en pratique, le calcium fait souvent l’objet de carence chez eux, que ce soit par défaut d’apport soit secondaire aux pertes sudorales.

L’objectif de notre travail était d’évaluer la CCJ chez les sportifs pratiquant la gymnastique aérobic, rechercher une corrélation entre la CCJ, le coût énergétique de cette activité physique et l’indice de masse corporelle (IMC) et déterminer l’influence de ce type de sport sur la CCJ.

Il s’agit d’une étude transversale comparative portant sur des sportifs pratiquant la gymnastique aérobic versus des sujets non sportifs. La CCJ était calculée par le questionnaire de Fardellone. Le coût énergétique était exprimé en multiple de la dépense énergétique de repos (MET).

Cette étude a porté sur 40 sportifs pratiquant la gymnastique aérobic (GA) et 40 témoins(T) sédentaires. Le sexe ratio (H/F) dans chaque groupe était respectivement de 1,85 et 0,48. L’âge moyen des sujets était de 24,85 ans. L’IMC était comparable dans les deux groupes de sportifs et sédentaires (23,8kg/m² vs 22,4kg/m² p=0,14).

Les sportifs pratiquaient la gymnastique aérobic depuis en moyenne 40,93 mois à raison de 3,28 séances par semaine. Le coût énergétique moyen par semaine était de 3152,03kcal. La CCJ moyenne était de 795,27mg/j [340,40–1586,58].

L’apport calcique moyen était comparable dans les deux groupes sportifs et sédentaires (783mg/j vs 807,54mg/j, p=0,698). La CCJ est négativement corrélée à l’IMC dans les deux groupes (r=−0,42 ; p<0,05) é l’exception des sédentaires féminins où la CCJ est positivement corrélée à l’IMC (r=+0,24, p<0,05). Il existe une corrélation positive entre le coût énergétique de l’aérobic et la consommation de calcium (r=+0,266 ; p=0,098).

L’évaluation de la CCJ de la gymnastique aérobic en comparaison avec celle des sujets sédentaires ne montre pas de différence significative entre les deux groupes (p=0,698).

La CCJ des praticiens de la gymnastique aérobic n’était pas significativement différente par rapport à celle des sujets sédentaires. Ceci était expliqué par le fait que ce type d’activité sportive était toujours, dans notre population, un moyen de perte de poids et d’amaigrissement. Ainsi, la plupart de ses adeptes suivent souvent un régime hypocalorique réduisant en conséquence l’apport calcique.